Johann Duhaupas était vendredi dernier l’invité de l’Amiens SC et il a donné le coup d’envoi du match qui a vu l’ASCrencontrer Luçon. Après, il s’est retrouvé à la table du président Joannin.
Avec le boxeur abbevillois, nous avons évoqué la superbe victoire du super lourd Tony YOKA qui est devenu champion du monde amateur à Doha, le troisième que la France ait jamais compté (le Picard Jérôme Thomas fut le premier à s’emparer du titre en 2001). Ce succès a évidemment ravi Duhaupas qui éprouve pour Yoka une véritable sympathie.
« Cela fait un moment que j’ai appris à le connaitre. Je ne suis pas étonné de sa réussite. Il fallait seulement qu’il prenne un peu de maturité. Il a su gérer la pression. Ce qu’il a fait c’est énorme surtout quand on voit que son adversaire mesurait plus de 2m. Il m’est arrivé de croiser les gants avec lui lorsque j’ai préparé mon championnat du monde contre Deontay Wilder, il est venu croiser les gants avec moi. C’est un sparring de qualité. Je pense qu’il sera bien pour les Jeux Olympiques de Rio. Personnellement, bien sûr que je regrette de ne jamais avoir pu disputer les JO. J’ai commencé la boxe trop tard à 19 ans. Toute la différence est là. J’ai envoyé un message de félicitations à Tony Yoka. Je lui ai dit que j’étais le tremplin et lui la caisse. A lui d’en profiter !
Actuellement, je reste en condition physique. J’ai repris l’entrainement car je sais que mon prochain combat se situera en janvier. J’aimerais boxer en Picardie avant un prochain championnat du monde, j’aimerais boxer une fois à Amiens et une fois à Abbeville. Il y a des gens motivés qui sont prêts à m’aider. »
Johann Duhaupas évoque ensuite son dernier adversaire et peut-être celui qu’il rencontrera l’an prochain. « Pour revenir sur mon championnat du monde, Deontay Wilder a fait de gros progrès. Il a mis trois fois plus de coups que d’habitude. Quant à Klitshcko, il y a l’age. Il approche 40 ans et je ne vois pas un prochain combat entre les deux hommes. Les Américains m’ont apprécié et je pense qu’étant connu la bas, je vais y retourner.
Mais je veux qu’on me laisse trois mois de préparation avant un prochain championnat du monde. Mais je n’ai pas envie de boxer jusqu’à 40 ans et je me donne encore deux ou trois ans maximum. »
En quelque sorte, on peut penser que l’année 2016 sera capitale pour Johann Duhaupas, grand champion, fier d’être Picard et qui n’hésite jamais à répondre aux sollicitations dont il est l’objet. C’est ainsi qu’il sera présent au bord du ring le 30 octobre à Amiens pour la réunion organisée au Coliseum.
Lionel HERBET