Au lendemain d’une victoire convaincante, les Gothiques ont loupé l’occasion de faire le break dans la série contre Rouen (1-4). Conscient que son équipe a laissé échapper une belle opportunité avant un cinquième match à l’Ile-Lacroix, vendredi, Mario Richer pestait à l’issue de la rencontre, notamment à l’encontre du public qui n’a pas vraiment joué son rôle.
Que vous a-t-il manqué ce soir ?
On a vu la force de frappe de Rouen. On sait que c’est une équipe avec une tradition de gagnant. Ils ont l’habitude de ses gros matches, on a vu la différence au niveau de l’expérience. On ne s’attendait pas à gagner tous nos matches contre Rouen. Sur celui-ci, ils ont très bien joué dans les trois zones. Ils ont tout simplement été meilleurs que nous.
D’autant que vous avez abordé ce match avec moins d’intensité…
On n’a pas été aussi incisif que sur les autres matches. Si on savait les raisons de cela, on serait champions du monde !
L’entame de match vous a notamment pénalisé…
On n’a pas été capables de revenir dans le match. Alors on l’avait fait contre Lyon ou même contre eux mais cela ne peut pas se faire à tous les matches. On ne peut pas toujours jouer avec le feu.
En résumé, Rouen était un peu au-dessus et vous un peu en dessous, ce soir…
C’est exactement cela. Rouen a joué un excellent match. De notre part, il nous faut vingt-deux joueurs à haut niveau pour les battre.
Concrètement, vous êtes déçu par la prestation de votre équipe ou bien cela débouche-t-il de la prestation rouennaise ?
C’est un peu des deux. On avait vu la puissance rouennaise mais on est aussi déçu par notre prestation. Maintenant, il ne faut pas s’attendre à ce que l’on soit au-dessus de Rouen à chaque match. C’est impossible.
La série bascule donc à 2-2 avant le retour à Rouen…
Rien n’est fait. C’est une nouvelle série en trois matches où il faudra gagner deux matches. La première équipe à quatre matches l’emportera. Le moral n’est pas atteint, il faut désormais se projeter sur le prochain match.
Vous avez reperdu l’avantage de la glace…
Au regard du match de ce soir, ce n’était pas vraiment un avantage. Cela n’a pas vraiment crié, l’effort n’était pas le même. On a eu des somnifères !
Le public n’a pas joué son rôle alors que vous en aviez peut-être encore plus besoin qu’hier ?
Dans la vie, on a toujours besoin de davantage d’encouragements quand ça va mal. Cela peut faire la différence sur la série. Sentir que son public est là, qu’il crie pour toi et qu’il t’encourage, cela peut faire la différence. C’est la raison pour laquelle on parle souvent de l’avantage de la glace.
Comment abordez-vous ce cinquième match ?
Il faudra être intense, donner moins de temps et d’espace à Rouen comme on avait su le faire sur les premiers matches.
Vous vous attendiez à ce réveil de Rouen…
C’est certain, on jouait Rouen, pas le dernier du tableau. C’est la grosse équipe de la Ligue, il fallait s’y attendre.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Leandre Leber – GazetteSports.fr