Nouveau week-end de premières pour l’AMVB. Première réception en playoffs. Première fois au Coliseum pour la plupart des joueurs. Aussi, dernier week-end avant l’intense et attendu affrontement en Coupe de France. Malgré leur défaite à Martigues la semaine passée, les Aigles n’oublient rien de leur objectif : jouer leur rôle d’arbitre convenablement. Pour l’instant derniers du classement, les hommes d’Ali Nouaour tenteront de remporter leur premier match en poule haute contre l’adversaire qui, sur le papier, semble le plus à leur portée : le Centre National de Volley-Ball. Le coach picard fait le point.
Habitués à la Paix, vous êtes impatients de jouer au Coliseum ?
C’est un très beau complexe mais ça reste mitigé. La Coupe de France arrive vite : ça prend du temps à préparer mais à côté de ça, il ne faut pas délaisser le championnat. Nous avons un peu la tête à la Coupe de France. On n’est que cinq à être dans le comité directeur, c’est beaucoup de choses à penser. On a besoin que tout le monde puisse jouer le jeu à fond. En jouant au Coliseum, potentiellement beaucoup de monde peut venir nous voir jouer. Surtout maintenant qu’on est qualifié en Coupe de France.
Le Centre National de Volley-Ball a un statut assez particulier, n’est-ce pas ?
C’est une équipe qui est un petit peu protégée dans le sens où c’est l’équipe de France junior de volley-ball. Elle est d’office qualifiée pour les playoffs. Ce sont des joueurs qui sont en formation pendant trois, quatre ans. C’est une équipe qui tourne à deux, trois entraînements par jour. Elle progresse ainsi très vite et a à disposition des choses qu’on n’a pas : gymnase, tout le matériel high-tech, etc. Ils ont perdu des matches en début de saison et là en perdent un petit peu moins. Ils ont accroché Martigues au match retour de la phase régulière et puis là ils ont quand même gagné face à Illac 3 à 1. C’est une équipe qui progresse mais je regrette qu’elle soit automatiquement en playoffs. L’année prochaine, on parle de les faire monter en Ligue B pour leur dernière année de formation. On a hâte de voir jouer ces jeunes. Ça peut être l’occasion de voir la formation française et pourquoi pas de voir s’il y a un ou deux jours qui sont intéressants.
Comment percevez-vous la défaite d’Illac (votre concurrent en finale de Coupe de France, samedi prochain) face au CNVB, le week-end dernier ?
Tout se joue sur des petits détails. Il faut savoir que le gymnase du CNVB est particulier, sous forme de dôme. En terme de lumière, tous les repères changent. Mais ça me paraît étrange venant d’Illac surtout qu’ils n’étaient pas à l’abri de maintenir leur première place (ndlr : Martigues, en gagnant contre l’AMVB a subtilisé la première place). Ils n’ont pas fait de match plein comme ils l’ont fait auparavant. C’est une équipe qui connaît peut-être des difficultés. En demi-finale de Coupe de France, ils n’ont gagné que 3-2. Est-ce qu’ils ont un petit coup de mou ? Je ne leur souhaite pas mais pour la première fois de la saison, Illac perd la première place. On va bien voir comment ils réagissent. J’estime, à ce jour, que l’autre poule est la plus forte que la nôtre mais ça on le vérifiera en fin de championnat.
Combien d’équipes monteront en Ligue B, cette saison ?
À ce jour, on ne sait pas combien il y aura de montées. Ils reparleraient de trois montées plus celle du CNVB. À l’origine, il n’y en avait que deux. Ce qui fait que sur les quatre équipes qui doivent annoncer la montée, il y a un fauteuil pour trois équipes. Ça peut créer un petit peu de stress.
Comment expliquez-vous cette incapacité à prévoir combien d’équipes monteront ?
Certains voudraient que la Ligue A soit à quatorze équipes plutôt qu’à douze. Cela voudrait dire que cette année, il n’y aurait pas de descente chez eux. Ils feraient ainsi monter deux équipes de Ligue B, qui est actuellement à dix. S’ils font monter quatre équipes d’Élite, ça ferait à la Ligue B un championnat à douze. On vient aussi d’apprendre que notre formule risquerait de changer. Apparemment, on reviendrait sur un championnat classique aller et retour. Ce n’est pas encore officiel mais je pense que c’est ce qui va se produire. Selon moi, ça n’est pas plus mal. Alors, certes ça ferait un peu plus de déplacements et chaque match aura un enjeu. On peut dire tout ce qu’on veut, à partir du moment où on sait qu’on a le maintien… Je suis plutôt favorable au fait d’avoir une petite carotte au bout.
Vous avez l’impression qu’il faut motiver vos joueurs ?
Après la Coupe de France, je pense que ça va être relativement compliqué. La semaine dernière, on n’est pas parti à Martigues avec tous nos moyens. J’ai demandé une réaction contre le CNVB. Le CNVB a gagné contre Illac. Nous, on peut mettre un coup de pression à Illac en gagnant contre le CNVB. On est maintenu et on va faire une finale de Coupe de France en restant concentré et ça passe par un beau match samedi pour faire une performance au stade de Coubertin.
Propos recueillis par Camille MARSIGLIA
Crédit photo : Reynald Valleron – GazetteSports
Amiens MVB – Centre National de Volley-Ball Masculin
Samedi 3 mars, 20h, Coliseum
Arbitres : Sylvain GUERTIN, Mickaël BERTHELOT
Amiens MVB : Quadrone, Mbutnga, Krizanovic, Al Jaf, Ndaki Mboulet, Hachemi, Carrat, Sali Hilé, Mocanu, Gendron, Lemere, Valdenaire
Entraîneur : Ali Nouaour
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