Dépassé dans la plupart des compartiments du jeu, l’Amiens SC a concédé sa douzième défaite de la saison sur le terrain d’Angers (1-0), samedi soir. Punis d’entrée de jeu, les Amiénois n’ont jamais donné le sentiment de pouvoir renverser la vapeur.
Le match : Amiens et le néant
Quinzième bilan du championnat à l’extérieur, Amiens a confirmé ses difficultés pour se montrer dangereux loin de ses bases. Avec seulement trois tirs – dont aucun cadré – les Picards n’ont jamais su porter le danger sur le but. Une semaine après l’encourageante victoire contre Guingamp (3-1), le promu a effectivement été d’une léthargique saisissante. Menés au score dès la sixième minute de jeu, les joueurs de Christophe Pelissier auraient pu payer une addition encore plus salée tant le premier quart d’heure de jeu fut catastrophique, proche du néant. Et si un semblant de réaction a été visible en milieu de seconde période, il n’a jamais permis de croire à un hypothétique retour dans ce match. Plus que jamais, cette équipe d’Amiens a démontré qu’elle avait deux visages. Si celui affiché à domicile peut s’avérer séduisant, le visage proposé à l’extérieur est tout autant inquiétant.
Le joueur-clé : Régis Gurtner (4)
Qui peut dire qu’elle aurait été l’issue du match sans cette erreur d’appréciation de Régis Gurtner ? Personne. Déjà pris à défaut par Coco, samedi dernier, le dernier rempart samarien n’est pas exempt de tout reproche sur la frappe lointaine de Ketkeophomphone, amenant le but de Capelle. Toutefois, pour sa défense, il a également été abandonné par une défense totalement passive sur cette action. Loin de sombrer, Gurtner a même évité le pire aux siens en remportant deux duels face à un Toko Ekambi qui a fait souffrir le martyre à ses adversaires.
Les notes : Cissokho (3), Gouano (4), Adenon (4), Dibassy (3) – Zungu (4), Monconduit (4) – Gakpé (non noté) puis Manzala (3) – Kakuta (3), Mendoza (4) – Konaté (3).
10, match parfait ; 9, match exceptionnel ; 8, très bon match ; 7, bon match ; 6, match satisfaisant ; 5, match moyen ; 4, match insuffisant ; 3, mauvais match ; 2, très mauvais match ; 1, match exécrable ; 0, match ponctué d’un comportement inadmissible
Le tweet : Rouge de colère
#SCOASC avec notre maillot rouge « porte poisse » on ne pouvait rien attendre ce soir #meconnaisable #dégouté
— Fabien REINERT (@fabienreinert) 27 janvier 2018
La stat’ : 6
C’est la sixième fois de la saison qu’Amiens s’incline sur le plus petit des scores. Avec quatre nuls au compteur, l’ASC est la troisième équipe du bas de classement à avoir le moins partagé les points. Docteur Amiens, mister ASC.
La déclaration : Thomas Monconduit
« On a été zéro. En première mi-temps, c’est une catastrophe. C’est légèrement mieux en deuxième mi-temps mais cette défaite 1-0 est bien payée. On ne gagne pas un duel et on ne se crée pas d’occasion. Il a vraiment manqué de tout. »
La question : Amiens peut-il se maintenir avec un tel parcours à l’extérieur ?
L’Amiens SC peut-il se sauver en ne parvenant pas à l’emporter à l’extérieur.
Quatrième défaite de rang en championnat loin de ses bases, ce soir.— Romain Pechon (@romain_pechon) 27 janvier 2018
Si Amiens ne parvient pas à rapidement rectifier le tir, il est certain que non. Si la défaite à Nice (1-0), début janvier, n’avait rien d’infamant, celles à Troyes, Angers, Toulouse, ou encore Caen – toutes concédées sur le score de 1-0 – pourraient bien couter très cher en fin de saison. Au-delà d’avoir laissé filer des points contre des concurrents directs, les Amiénois affichent leur difficulté à faire le jeu et, par la même occasion, à prendre des points contre ce type d’adversaire. S’il est vrai qu’ils ont brillé à domicile contre certains poids lourds, les déplacements à Lyon, Monaco ou Marseille, en fin de saison, s’annonce particulièrement périlleux. Amiens pourrait alors regretter de ne pas avoir accroché un point du nul sur ce genre de match. Certes, l’actuel quinzième peut aussi se sauver en faisant un quasi sans faute à domicile, mais il est toujours bon de grappiller quelques points à l’extérieur. Car au-delà de ne pas perdre, l’ASC peut ainsi maintenir l’écart avec son adverse.
Romain PECHON
Crédits photo : PanoramiC