CANOË-KAYAK : Hervé Delamarre toujours heureux de venir courir à Picquigny

À l’heure où un sportif de haut niveau est considéré trop âgé quand il a dépassé la trentaine, le spécialiste du canoë-kayak Hervé Delamarre repousse les barrières du temps.

Ce dimanche, il a couru le slalom senior et il s’est classé 4e et ce, alors qu’il a quasiment… 58 ans. Hervé Delamarre a remporté son premier titre de champion de France senior en 1990 et depuis, il ne s’est jamais arrêté tout en poursuivant sa carrière active puisqu’il est désormais menuisier-ébéniste à Epinal et il fait également de l’encadrement pédagogique. Son titre de gloire est sa participation aux Jeux Olympiques d’Atlanta en 1996 qui furent pour la Picardie les plus aboutis.

Hervé que vous reste-t-il aujourd’hui d’Atlanta ?

C’est vrai que c’est un souvenir qui date de bientôt 30 ans, mais dans ma tête, cela reste très frais. Ce sont des moments hyper forts. Et je vous assure qu’ils ne me quittent jamais. Je revois ma course comme si c’était hier. J’avais terminé 5e et j’avais commis une erreur qui m’a coûté, je le pense toujours, une place sur le podium. Ces moments forts ce ne sont pas seulement ceux des courses mais aussi ceux du village olympique, le stade olympique où nous avons participé à la cérémonie d’ouverture et celle de clôture. Ce sont des moments magiques. Je me souviens aussi des contacts que nous avions avec les basketteurs américains et notamment avec Michael Jordan. Je me souviens aussi que tous les sélectionnés français, nous sommes revenus ensemble dans le même avion. Les cyclistes faisaient la fête.

Mais avant Atlanta, il y a ces titres de champion de France ?

J’ai été trois fois champion de France en 1990, 1993 et 1995. La première fois, j’étais licencié au club de Beaumont et ensuite je suis venu à Epinal.

Comment avez-vous fait connaissance avec le bassin de Picquigny ?

C’est grâce à Eric Alliotte qui est aujourd’hui à Picquigny. Nous nous connaissons depuis l’époque des cadets. Nous faisions ensemble les compétitions. On se faisait une belle bagarre et c’est lui qui m’a fait venir à Picquigny. La première fois que je suis venu courir à Picquigny, j’étais cadet. J’avais 14 ans.

Et depuis comment le bassin a évolué ?

Évidemment, cela n’a plus rien à voir avec le circuit de mes premières compétitions. Il n’y avait rien au niveau de l’infrastructure. On embarquait tout là haut et avec nos voitures, c’était du n’importe quoi. Cela n’a rien à voir avec ce qu’il y a aujourd’hui. C’est super et les installations sont belles. Le bassin a aussi changé. À l’époque, il était plus étroit, il s’est élargi et il garde tout son charme. Franchement, j’aime bien. Et je prends du plaisir à venir à Picquigny. Le canoë me plait toujours et vous me reverrez encore à Picquigny.

Au fait à 58 ans, qu’est-ce qui vous motive encore ?

C’est le plaisir que j’ai sur mon bateau et sur l’eau. Et maintenant je partage ma passion avec mon épouse avec qui j’ai couru ce dimanche.

Principaux classements :

Canoé Monoplace dames C1D :

Canoé monoplace Messieurs CIH : 

Lionel Herbet
Crédit photo : Kevin Devigne — Gazettesports (illustration)