En une semaine, les Gothiques d’Amiens vont se frotter à trois des cinq meilleures équipes du championnat à commencer par Angers, ce mercredi. En difficulté ces dernières semaines, Kevin Bergin et ses hommes y voient une belle opportunité d’inverser la tendance.
Une seule victoire sur les six derniers matchs. Le bilan récent des Gothiques n’est pas glorieux, mais pourtant, de bonnes choses ont été entrevues face à Chamonix. Durant 40 minutes, ils tenaient la dragée haute à des Pionniers en forme qui ont finalement su enflammer le troisième tiers et profiter d’une formation picarde déboussolée et désunie par le scénario et les décisions arbitrales pour l’emporter aux tirs aux buts. « Contre Chamonix, on méritait plus, on a bien joué. Quand tu as une avance à 3-0 et que tu finis par perdre aux tirs aux buts, ce n’est pas facile. On a eu beaucoup de punitions, on a été frustrés, on en méritait certaines, pas d’autres, mais dans notre situation, on ne peut pas se concentrer sur ça », résumait à sa façon Kieran Craig, le top scorer amiénois. En conférence de presse d’après-match, Kevin Bergin, entraîneur de l’équipe, souhaitait davantage de contrôle des émotions et plus de discipline à l’avenir : « On doit arrêter de prendre des pénalités. Présentement, on est l’équipe la plus punie de la Ligue. »
Il le sait, renouer avec le succès est possible si son équipe évolue à cinq contre cinq et les quatre buts inscrits contre les Hauts-Savoyards confirment aussi que ses joueurs sont capables de marquer des buts même s’il en attend encore plus de ses hommes dans l’application des consignes : « Il faut être plus discipliné dans le jeu. Non seulement pour les pénalités, mais dans la structure aussi. On veut jouer simple, on veut jouer rapide, se servir notre vitesse pour créer du momentum. » Et même s’il est le meilleur pointeur de son équipe, Kieran Craig sait, comme tous ses coéquipiers, qu’il peut encore être plus performant : « Je peux apporter plus. Tous les gars peuvent apporter un peu plus. Il faut être plus décisif à l’approche des filets. Aussitôt que la confiance sera là, ça ira mieux. »
Il n’y a rien de mieux que d’aller jouer à Angers
Kieran Craig, joueur des Gothiques d’Amiens
Et quoi de mieux que d’aller défier le leader angevin, une seule défaite en 15 matchs cette saison en Magnus, pour la retrouver. S’ils ont conscience que l’emporter, et même prendre un point, sera extrêmement difficile, les Gothiques ne s’interdisent pas d’y croire face à un adversaire contre qui ils n’ont finalement pas grand chose à perdre : « C’est une excellente façon de se sortir d’une léthargie comme ça. Si tu vas battre des grosses équipes, ça te redonne confiance. Tout le monde a très hâte de retrouver le chemin de la victoire. Ça apparaissait à l’entraînement aujourd’hui et à l’entraînement hier. On a hâte d’y retourner pour prouver qu’on est capable de faire mieux« promet Kevin Bergin, résolument optimiste. « Pour se sortir de notre situation actuelle, il n’y a rien de mieux que d’aller jouer à Angers, à Grenoble », confirme le numéro 94 canadien. « On joue pour la compétition, pour aller gagner des matchs, même battre les clubs en haut du classement. En tout cas, on est prêt. »
Une réunion entre joueurs s’est tenue en interne
Il l’a encore rappelé avant le départ à Angers, le technicien québécois est amoureux de la ville d’Amiens et de son club de hockey. Il est le premier déçu de sa situation actuelle mais affirme que tout sera fait pour sortir le plus rapidement possible de cette mauvaise passe : « C’est sûr que c’est frustrant, mais on ne peut pas s’apitoyer sur notre sort, parce qu’il n’y a personne qui va venir nous aider. Le message que j’ai pour les joueurs : c’est ensemble qu’on va s’en sortir. » Arrivé cet été sur la banc amiénois pour succéder à Mario Richer, dont le départ avait pris tout le monde de court, Kevin Bergin n’avait pas pu bâtir à sa guise son effectif, lequel sera d’ailleurs au complet pour le déplacement chez les Ducs. Et si la question de changements, voire de recrutement peut déjà se poser à l’approche de l’hiver, le coach picard est pour l’instant catégorique : « Ce n’est pas quelque chose qui est envisagé, parce que je crois en ce groupe-là. » Un groupe qui, ce mardi, s’est réuni loin des micros pour se parler sans préciser les thématiques abordées. Un moment d’échange, de cohésion, histoire, peut-être, de reposer des bases afin de relancer la machine.
César Willot & Simon Vasseur
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr