Au courage et à l’issue d’un âpre combat pour garder son but souverain, l’US Camon a fini par s’imposer face à des Soissonnais qui se sont cassé les dents sur une défense impeccable et qui a fait bloc ensemble pour tenir ce précieux résultat à 10 contre 11.
Abdellah Kharbouchi et ses joueurs avaient le sourire ce dimanche, en fin d’après-midi, après la victoire au courage de l’US Camon face à Soissons (1-0). Une courte avance, acquise en première période grâce au sixième but de la saison de Nassim Megharbi sur une frappe à l’entrée de la surface (23e), qu’il a fallu conserver à 10 contre 11 après l’expulsion de Noam Gonzales en fin de première période (39e). « Cette victoire fait énormément de bien. On est allé la chercher. C’est là qu’on voit un groupe qui se crée, ils ont tous fait les efforts. Quand on voit un groupe qui se bat comme ça, on ne peut être que satisfait, se réjouissait le technicien, absolument ravi de ce septième succès de rang toutes compétitions confondues. Une victoire comme celle-là, c’est l’apothéose, c’est le summum. La dernière fois où on était à dix, on avait fait match nul. C’était un très bon point de pris, c’était comme une victoire. Mais là, on prend les trois points à dix, c’est la cerise sur le gâteau. »

Heureux de cette victoire, mais surtout soulagé tant il a fallu tenir en seconde période sur les nombreuses occasions et situations que se sont procurées les Soissonnais, installés dans le camp camonois. Mais ces derniers ont buté sur une défense imperméable et impeccable qui a quasiment tout repoussé et a régné en maître dans le domaine aérien, à l’image d’un Grégory Badibanga, érigé en tour de contrôle. Dans ses buts, Abdoul Ba n’était pas en reste non plus et a réalisé plusieurs arrêts importants, notamment avant l’heure de jeu pour stopper l’infatigable Moussa Kanté à deux reprises (53e). Et les démons de ces buts encaissés en toute fin de match comme contre Saint-Amand (0-1) et à Valenciennes (2-1) plus tôt dans la saison n’ont pas ressurgi. « On a toujours ce scénario dans un coin de la tête, mais je pense que les joueurs sont passés à autre chose, estime Abdellah Kharbouchi. Quand on voit ce qu’ils ont fait sur les dernières minutes, je pense qu’ils se disent que c’est arrivé une fois, deux fois, mais pas trois. Tout le monde serre les dents, Abdoul nous a fait du bien derrière aussi. »
Solidarité et collectif uni, la recette de la réussite de Camon

Arrivé cet été sur le banc de l’US Camon pour remplacer Frédéric Bornoville, l’ancien milieu offensif de l’Amiens SC entre 2010 et 2012 est en train de réaliser un début de saison canon. Le tout avec un effectif clairement rajeuni, et ce même si la moyenne d’âge a été quelque peu relevée par le retour de Zahir Zerdab (43 ans). « La mayonnaise est en train de prendre entre les jeunes et les joueurs qui ont plus d’expérience, admet-il. Aujourd’hui (dimanche), on a vu Zahir qui a apporté sur la deuxième mi-temps, Mathieu (Leclercq) qui rentre et qui a fait du bien au milieu. » Après huit journées de championnat, son équipe est montée sur le podium, profitant de la défaite de Maubeuge à Valenciennes (2-1). Camon étonne depuis la fin du mois d’août, mais Abdellah Kharbouchi n’est pas vraiment surpris : « Avec Nourredine Laroussi, on leur dit de tout donner. Si tout le monde met ses qualités au service de l’équipe, ça peut donner de belles choses. En ce moment, c’est ce qu’ils sont en train de démontrer. C’est pour ça que ça fonctionne. » Un nouveau succès fondateur qui permet de préparer au mieux la venue de Saint-Maure Lusitanos dimanche prochain pour le 7e tour de Coupe de France. Un match face à un pensionnaire de N2 mais où Camon pourrait encore surprendre.
César Willot
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr

