Les Écureuils d’Amiens ont remporté leur cinquième match en six rencontres. Un début de saison presque parfait sur le papier même si la prestation lors du dernier succès contre Collégien n’a pas vraiment satisfait leur entraîneur-joueur.
Théo Ansel et les siens le savaient, « c’était un match piège face à une équipe qui n’a pas beaucoup de points, on se doutait que ça allait être dur. » Pourtant, ils se sont tout de même fait surprendre en première période. Car même si le numéro 24 des Écureuils d’Amiens scorait après 27 secondes, son équipe a ensuite déjoué, comme assez souvent depuis la reprise : « On sait que même en ouvrant le score, le match ne va pas être facile. Lors de presque tous nos matchs cette saison, on ouvre le score et on perd à la mi-temps. » Facteur principal de ces buts inscrits par les Élans de Collégien, les prisons se sont multipliées à l’encontre des Picards ont même donné deux double-supériorités à un adversaire qui ne s’est pas fait prier pour en profiter. Autre conséquence de ces infériorités à répétition, « vers le milieu de la deuxième période, on a quatre-cinq joueurs qui commencent déjà à être cuits », confie celui qui a ouvert le score avant de le clôturer en fin de match.
La deuxième mi-temps a été de meilleure facture et les Écureuils ont largement dominé les débats en marquant notamment cinq buts consécutifs pour mener 7-3 à 13 minutes de la fin du match, en grande partie grâce à un retour à quatre contre quatre, voire à des quatre contre trois, mais dans le sens inverse cette fois : « En deuxième, on joue un peu mieux, du coup, ils font aussi les fautes parce qu’on patine un peu plus », confirme Renaud Crignier, entraîneur-joueur amiénois. Pour autant, avec l’exigence qui le caractérise, le numéro 12 samarien n’est pas satisfait du contenu global de la rencontre, pas même de la seconde période qui aurait dû générer encore plus d’écart selon lui : « On a du mal à enfoncer le clou, à faire plus mal. Et puis les deux derniers buts, on ne doit pas les prendre. Le score doit être à 7-3. 7-3, c’est très bien. Mais 8-5 avec un but en cage vide… »
Pour le moment, on s’en sort mais une contre-performance ou un match piège nous pend au nez.
Renaud Crignier, entraîneur et joueur des Écureuils d’Amiens
Renaud Crignier avait prévenu ses joueurs, Collégien était une équipe dangereuse en dépit de son classement peu flatteur. Force est de constater que le message n’était pas très bien passé à l’entame de rencontre puisque les Écureuils n’ont pas su tout de suite s’adapter à la stratégie choisie par les Franciliens : « On s’est mis dans la difficulté un peu tout seuls. On s’est mis à leur rythme. On a bien vu qu’ils attendaient, ils partaient en contre et puis on a fait les fautes qui leur ont permis de marquer en première mi-temps. » Celui qui a été double assistant lors de la rencontre regrette que son équipe ait pris ce rendez-vous avec un surplus de confiance du fait de la nature de l’opposition : « On pense que les matchs vont être faciles parce qu’on a joué tous les gros en premier. Mentalement, on n’arrive pas à se dire que ces trois points sont comme les autres trois points. Pour le moment, on s’en sort mais une contre-performance ou un match piège nous pend au nez. »
Mais l’Amiénois se satisfait de ce début de saison sur le plan comptable où son équipe a presque tout gagné, notamment face aux grosses cylindrées, alors que celle-ci ne retrouve que récemment un groupe fourni et qu’il y a encore « de la marge de progression. Notre jeu n’est pas encore rodé sur les blocs comme l’année dernière quand on était pleine bourre. Ça, c’est positif.« Alors oui, le match référence à la fois offensivement et défensivement contre un adversaire de taille attendra encore un peu, mais toujours est-il qu’après six journées, les Écureuils d’Amiens comptent 16 points et sont en tête d’une poule nord plus relevée que jamais, meilleure attaque de Nationale 1 en prime. Pas si mal pour une formation qui devrait encore monter en puissance dans les mois à venir.
Simon Vasseur
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr