Cette 38e édition du Grand Prix de la Somme qui s’est déroulée à Albert, ville départ et arrivée a été d’une haute tenue. Mais Hubert Louvet, président de Promotion Sports Picardie, a regretté la date choisie et certaines absences.
Cette édition du Grand Prix de la Somme fut des plus intéressantes. Il faut en effet s’attarder un instant sur la moyenne réalisée par le brillant vainqueur Romain Bréant qui a roulé a exactement 44,035km/h sur une distance de près de 200 kilomètres. C’est d’autant plus remarquable que le parcours, tracé autour d’Albert et faisant beaucoup référence aux combats qui s’étaient déroulés pendant la première Guerre Mondiale, n’était pas du tout plat. Il y avait même quelques montées qui ont causé la perte de nombreux coureurs relégués dans un peloton qui a quand même terminé la course plus d’un quart d’heure après Romain Bréant qui a terminé en solitaire. Certains ont critiqué le fait qu’il n’y avait pas, au départ, de coureurs professionnels mais nous posons la question : une épreuve avec une majorité de pros aurait-elle connu un tel déroulement avec une bagarre en permanence et des coureurs qui, répétons le, ont donné le meilleur d’eux mêmes ? Dimanche, ce fut tout sauf une course d’attente.
Maintenant, il nous faut revenir sur la colère d’Hubert Louvet, président de Promotion Sports Picardie, et qui devait déplorer le retrait au dernier moment de plusieurs équipes, et ce au dernier moment, mais aussi la concurrence du GP de Plouay qui, normalement, aurait du se dérouler un autre jour. Le matin, il s’était exprimé lors de la réunion des directeurs sportifs qui a pour objet de présenter la course et de procéder au tirage au sort des voitures derrière le peloton dans la course. Il y avait finalement 91 coureurs au départ représentant 13 équipes. « Je regrette la concurrence du GP de Plouay qui se déroule ce dimanche. Je regrette cette concurrence. Certains n’ont pas tenu leur parole » a déploré Hubert Louvet. « Pour nous, c’est un vrai coup de massue que nous recevons. Ce n’est pas sérieux. Je suis triste. Cela fait 32 ans que je suis à la Fédération française et c’est la première fois que je vois cela. » Le soir, sur le podium lors de la remise des récompenses, Hubert Louvet a renouvelé sa colère et déploré qu’outre la concurrence avec Plouay, certaines équipes se soient décommandées au dernier moment sans raison apparente.
Lionel Herbet
Crédit photo : Lionel Herbet – Gazettesports.fr