En marge des finales des championnats de France de ballon au poing, le président de la Fédération Stéphane Pataut s’est entretenu avec Gazette Sports ce vendredi et a notamment évoqué l’organisation de la prochaine édition l’an prochain alors que le parc de la Hotoie sera inaccessible.
Un soleil de plomb, un public nombreux et passionné, la Hotoie était en fête ce 15 août pour les traditionnelles finales des championnats de France de ballon au poing. Nous en avons profité pour aller à la rencontre du nouveau président de la FFBP, Stéphane Pataut, qui, dans un premier temps, s’est fait une joie d’accueillir le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, mais il a annoncé que l’an prochain, la Hotoie, qui sera en plein travaux, ne sera pas en mesure d’accueillir ce grand évènement et de respecter une tradition qui remonte à plus de soixante-dix ans.
Tout de même, Président, vous êtes fraichement élu et vous avez la visite de Xavier Bertrand…
C’est dû à quoi ? C’est une coïncidence et je dirais même une coïncidence heureuse ? Nous avons surtout été honorés de sa venue ce matin du 15 août. L’appui des collectivités locales et régionales à notre discipline, qui est un sport mineur et même un peu confidentiel, est pour nous important. Sans leur présence, nous aurions du mal à survivre.
Et est-ce que vous vous rappelez la première fois que vous êtes venu à la Hotoie ?
À vrai dire non. Je ne m’en souviens pas car la première fois que je suis venu à la Hotoie, j’étais dans une poussette avec ma maman. Mon père était joueur. Je vais même ajouter qu’étant né au mois d’octobre, je suis même venu un an auparavant alors que j’étais dans le ventre de ma maman en 1977.
Quels sont vos souvenirs d’enfance de la Hotoie ?
D’abord les grands joueurs Michel Maisse, Jacques Debart que j’ai pu voir évoluer. Pour moi, le 15 aout à la Hotoie, c’était et c’est un évènement immanquable. On y vient pour défendre son maillot, ses couleurs et il y a dans le ballon au poing une sorte d’esprit de clocher qu’on ne rencontre plus ailleurs.
Quel était votre club ?
C’était Raincheval et ce n’était pas le plus grand club. ni une grosse société de ballon au poing. Malheureusement, faute de compétiteurs, notre club est aujourd’hui en sommeil.
Comment êtes-vous devenu président de la Fédération ?
On m’a peu à peu mis dans la tête que je pouvais succéder à Michel Letesse. On savait qu’il allait arrêter. Je pense avoir la connaissance de ce sport et autour de moi, les amis m’ont dit que ce ne serait pas une mauvaise idée que je sois le successeur de Michel. Évidemment je le fais de très bon cœur et je suis très heureux, mais ma priorité était d’avoir une belle équipe autour de moi. J’y suis parvenu.
Quel est l’état des lieux ?
La Fédération compte une quarantaine de clubs et environ 500 licenciés. Mais cela mériterait mieux. Certes en senior ça va mais le gros travail est à faire chez les jeunes. Ce qui manque surtout, ce sont des relais dans chaque club, des gens qui pourront regrouper et encadrer. L’avenir du ballon au poing passe évidemment par les jeunes. Et je rêve que dans quelques années nous aurons de vraies finales minimes cadets et féminines et que chaque club ait son équipe de jeunes.
La Hotoie ne sera pas le cadre des championnats le 15 août 2026. Comment réagissez-vous devant cette décision et pourriez-vous émigrer exceptionnellement dans une autre ville ?
En effet, nous allons devoir nous exiler l’année prochaine. Il y a plusieurs pistes… Peut-être le parking de Mégacité et nous en avons discuté avec la Région. Pourquoi pas un autre lieu ? Cela va aussi dépendre de l’avancement des travaux ici à la Hotoie, mais nous avons l’assurance de revenir à la Hotoie dans deux ans dans une autre configuration. Non soyons sérieux, cela me parait vraiment improbable que nous fassions jouer les finales du 15 aout ailleurs que dans notre département. Cela sera surement à Amiens…
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Crédit photo : Lionel Herbet
Stéphane Pataut, à droite, et son prédécesseur à la tête de la FFBP, Michel Letesse.

