Le dimanche 31 août se tiendra le Grand Prix de la Somme à Albert. Gérard Frey a la lourde tâche de définir le parcours, une mission d’importance.
Les amoureux du sport cycliste se souviennent que, voici quelques décennies, l’ancien champion du monde (1962 en Italie), Jean Stablinski, avait été sollicité par les organisateurs de la classique Paris-Roubaix qui avait tendance à perdre de son intérêt. Connaissant bien la région, Jean Stablinski avait découvert les fameux pavés, mais surtout le trouée d’Arenberg qui est une grosse difficulté dans Paris-Roubaix. L’épreuve avait pris un sacré coup de jeune, et surtout, redevenait spectaculaire à souhait.
Eh bien, toutes proportions gardées, nous pouvons affirmer que Jean Stablinski a donné à notre région, mais aussi et surtout à Promotion Sport Picardie, un héritier. Il s’appelle Gérard Frey. Il a été coureur dans sa jeunesse, mais c’est surtout en tant que dénicheur de parcours qu’il s’est fait connaitre. Gérard Frey est membre depuis longtemps de Promotion Sport Picardie et c’est lui qui est chargé de tracer le parcours du Grand Prix de la Somme. C’est bien simple, dès qu’il a connaissance du départ et de l’arrivée, il trace le parcours et cherche à mettre en avant des difficultés notamment des côtes, car évidemment il n’y a pas de montagne dans notre région.
Gérard Frey est aussi un homme très affairé. Le cyclisme il en connait tous les rouages. Ce vendredi, il était avec ses amis de PSP à la réunion qui s’est déroulée à Saint-Fuscien et qui était préparatoire au GP de la Somme le dimanche 31 août, à Albert. Mais laissons Gérard Frey nous évoquer son activité et comment il envisage le GP de la Somme le dernier dimanche du mois d’août : « Certes mon activité est importante, mais un peu moins que les années précédentes. J’ai été quelques jours sur le Tour de France avec une première partie d’Amiens jusque Laval. Je pilotais à moto un photographe de Ouest-France. Nous ne faisions que les points fixes, car les photographes des journaux régionaux ne sont pas dans la course. Parfois, je me retrouvais devant les coureurs, mais c’était sur des routes parallèles et ouvertes à la circulation. Et là, je repars pour le Tour de Norvège mais cette fois en tant que mécano pour Shimano. J’interviens dans les dépannages, les crevaisons, changements de vélos, les chutes, suivant aussi notre position dans la course car on peut être devant et derrière et là on est réduit à faire du tourisme. Il y a en effet des courses où on ne voit rien. Je vais revenir de Norvège le 11 août et en ce qui concerne le Tour de la Somme, j’y suis plongé à fond depuis un moment. C’est une bonne chose cette année que de rester à Albert. D’abord, il y aura moins de signaleurs, mais ils devront rester sur place quatre heures. Il devrait y avoir 70 signaleurs tous bénévoles. Ce n’est pas ni un critérium ni un tourniquet, car les boucles feront quand même 40 km. Aujourd’hui nous avons 24 équipes de sept coureurs qui sont engagées, soit 13 françaises, 3 anglaises, 2 belges, une australienne, une canadienne, une luxembourgeoise, une des Baléares. Enfin, je veux dire que le fait d’être la seule course pro en Picardie n’est pas du tout réjouissant. Nous avons constamment le cul entre deux chaises. On n’est pas assez connu chez les pros, mais on ne veut pas redescendre chez les amateurs. Cela nous coûte cher d’être à l’UCI.«
Lionel Herbet
Crédit photo : Lionel Herbet – Gazettesports.fr
