Ce mercredi 30 juillet, à l’occasion de la présentation du maillot pour la saison 2025-2026 et du groupe d’Omar Daf, Alexis Sauvage, qui a prolongé pour une saison dans les rangs de l’Amiens SC est revenu sur le momentum de cette signature, le départ de Régis Gurtner pour le RC Lens et la reprise de l’entraînement aux côtés de deux jeunes gardiens.
Les deux évènements ont eu lieu quasiment en même temps. En premier, le départ de Régis Gurtner après dix ans de fidélité à l’ASC et l’annonce du renouvellement pour un an du contrat d’Alexis Sauvage qui s’apprêtait à partir sous d’autres cieux. Rarement cette intersaison n’aura été autant marqué par des mouvements chez les gardiens aussi bien en Ligue 1 qu’en Ligue 2.
Ainsi, pour l’Amiens SC, outre le départ de Régis Gurtner qui en a surpris plus d’un, Alexis Sauvage a failli s’en aller, mais il est finalement resté tandis que Matthieu Rongier, promis pourtant à un bel avenir, se retrouve aujourd’hui dans la délicate situation où depuis plusieurs semaines, il est un fidèle des stages organisés à Clairefontaine par l’UNFP qui sont dédiés aux footballeurs professionnels sans contrat.
Mais revenons à Alexis Sauvage qui d’un seul coup, de numéro 2 qu’il était la saison dernière, se voit, même provisoirement, propulsé numéro 1 avec à ses côtés des gamins Lou Alexandre et Aydin Atigan qui pourraient être ses enfants. Derrière lui, Alexis Sauvage a l’image d’un professionnel irréprochable et qui respecte ses engagements. Il sait bien que la roue tourne et qu’un jour ou l’autre tout s’arrêtera. Mais Alexis Sauvage est heureux de pouvoir poursuivre l’expérience avec l’ASC en sachant très bien que d’ici peu, il verra débarquer un gardien qui sera le numéro 1 et dès lors, l’ancien Lavallois redeviendra numéro 2.
Nous avons évoqué tous ces sujets avec Alexis Sauvage qui jouit à Amiens d’une réelle popularité. Lors des conférences de presse, à la Licorne, il est toujours avenant et ne recule jamais devant les questions. C’est un garçon qui fait honneur à son club, l’Amiens SC mais aussi à sa profession de footballeur professionnel : « Quand vous connaissez le monde du foot, vous savez qu’il peut se passer pas mal de choses, nous a-t-il confié lors de la présentation de l’équipe place Gambetta. Cela faisait dix ans que Régis était au club et dans l’esprit des gens, il le sera toujours. Je n’ai été ni déçu, ni attristé, car je le répète dans le foot, tout peut arriver. C’est comme ça et je vous assure que j’ai vécu ce genre de situations. Au moment précis où Régis s’en va, je suis en phase de négociation avec l’ASC, mais aussi dans celle où je peux signer ailleurs. Peut-être que le départ de Régis a accéléré mes négociations avec l’ASC. Je n’en sais rien. J’ai ma vie, j’ai ma carrière. En tout cas, le départ de Régis n’a en rien influé sur quelque chose pour moi. J’avais certes d’autres propositions et c’est ce qui explique que j’ai signé plus tard que certains. […] Aujourd’hui, je me retrouve à l’entrainement avec des jeunes, mais je dois mettre l’accent sur le travail qui est réalisé par les préparateurs des gardiens chez les pros et au centre de formation. Ce sont des jeunes gardiens, mais je ne les découvre pas du tout, car durant ces deux dernières saisons, ils sont venus s’entrainer avec les pros. Je les connaissais tout comme ils connaissent les méthodes de travail de Brice Morin et ils se sont parfaitement mis dans le moule. L’important est que l’équipe performe et ensuite les états d’âme ne comptent pas, car il y aura toujours des heureux et des déçus. Je m’attends et je le sais à ce qu’il y ait bientôt l’arrivée d’un gardien et je l’accueillerai aussi bien que je l’ai fait avec les jeunes. Je suis prêt à cela et j’attends ce moment. Je le sais et si demain, c’est un autre gardien qui joue, sachez que je serai à fond derrière lui, car le plus important est que dans chaque match, nous allions chercher les trois points. »
Dans un monde du football où de plus en plus, chacun ne pense qu’à sa petite personne, écouter Alexis Sauvage fait du bien parce que des types comme lui, il n’en existe pas beaucoup, ou du moins plus beaucoup dans le monde du football professionnel d’aujourd’hui.
Lionel Herbet
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr

