Après la confirmation d’Horacio Cifuentes ainsi que les prolongations de Santiago Lorenzo, Benjamin Fruchart et Denis Dorcescu, l’ASTT vient d’annoncer le dernier joueur de son effectif pour la saison à venir et il s’agit ni plus ni moins que de l’expérimenté et classé 19e en France, l’Autrichien Robert Gardos !
Alors que le club de tennis de table d’Amiens cherchait un joueur pour compléter son équipe, une opportunité bien rare s’est offerte. En effet, à la surprise générale, les Poulpes ont réussi à attirer le champion d’Europe en double et pensionnaire de Rouen, le très recherché Robert Gardos, actuellement classé 19e en France et ancien numéro 18 mondial. Un ajout de taille, qui vient renforcer un peu plus la structure amiénoise qui possède désormais un effectif très prometteur, porteur d’espoir et peut-être même taillé pour la Pro A.
Un ajout majeur qui réjouit Arnaud Sellier, entraîneur de l’équipe fanion : “C’est sûr que Robert Gardos c’est un parcours, c’est une carrière exemplaire. C’est une place dans les 50 meilleurs mondiaux pendant très longtemps. C’est un niveau encore incroyable à 46 ans. Ce sont presque des dizaines de saisons en pro en France. C’est un joueur avec beaucoup d’expérience et c’est un joueur très professionnel parce que tu ne maintiens pas ce niveau à 46 ans sans être irréprochable dans ton approche de la préparation, de la compétition, etc. En tout cas, son parcours force le respect.” Avec l’arrivée de l’ancien pensionnaire de Rouen, finaliste de Pro A, l’ASTT a une belle équipe, mélangeant jeunesse, expérience et surtout “du niveau aussi pour les cinq joueurs.”

Il est sûr que ce quintette fait rêver et affiche clairement les ambitions de play-offs et de Pro A de la formation samarienne, comme le souligne le technicien : “Le but, c’est de se mettre à l’abri le plus tôt possible et puis être dans le haut du classement et puis rêver toute la saison et le plus longtemps possible. Après, c’est sûr qu’on va avoir des objectifs quand même élevés. Après, on l’avait aussi annoncé l’an dernier, on n’a pas réussi à le faire. Donc voilà, là, il faudra être à la hauteur de nos ambitions.” La signature de Robert Gardos apporte également de la concurrence au sein de l’équipe, afin que “tout le monde se tire vers le haut et se batte pour jouer et puis soient bons quand ils jouent. Ça sera tout l’enjeu de cette équipe et de cette rotation. Ça sera important aussi que tout le monde contribue, on l’espère, aux réussites de l’équipe” conclut Arnaud Sellier.
Maintenant, pour réussir à convaincre un joueur de ce calibre, les Samariens et plus particulièrement le président du club, Vincent Buignet, n’ont pas juste compté sur leur prestance naturelle. Ce dernier nous en dit un peu plus : “C’est ma botte secrète. C’est la même chose que j’ai quand je convaincs mes partenaires de venir avec nous. Ce sont des discussions. Et je pense que ce que les gens apprécient, c’est l’honnêteté. Et j’ai un plan visible. C’est-à-dire que quand je présente un projet, c’est un projet qui est vrai. Et factuellement, ce qu’on met en place, c’est comment ça se tourne. Et forcément, quand on joint l’acte à la parole, c’est plus facile.” S’il n’est pas peu fier de son travail et ne cache pas que son club a réalisé un “énorme coup”, le président tient à souligner que c’est avant tout un travail d’équipe et une concertation avec l’ensemble du staff : “La première chose, c’est qu’avec Arnaud, on a dit qu’on stabilise l’effectif des trois parce qu’on croit en nos trois jeunes et surtout en nos deux Français qui ont du talent. Et on a constitué presque un groupe autour d’eux. Donc, avec Santiago, en qui on croit aussi. Et la première mesure, on a dit comment on fait pour renforcer l’effectif ? Parce qu’aujourd’hui, on peut se permettre d’en appeler quelqu’un qui avait l’ADN du club, qui est Horacio. Et puis, après, en discutant avec l’équipe, on s’est rendu compte qu’il nous fallait un joueur expérimenté. On a discuté tous ensemble. Et puis je me suis attelé à la tâche. Donc, dès la fin du transfert d’Horacio, j’ai commencé à chercher. Il y a eu beaucoup de noms qui ont circulé à Amiens, de très beaux noms. Et j’ai pris un profil expérimenté, travailleur, quelqu’un qui connaît le tennis de table, qui connaît le monde. Et puis, qui a une science du tennis de table incroyable. C’est un caractère incroyable. Mais c’est surtout qu’il est encore un énorme joueur. Donc, il y a aussi d’autres clubs qui ont des ambitions en Pro B. Mais nous, là, on a marqué quand même un tournant en mettant un effectif assez fort.”
Étant donné que les cinq pongistes sont signés pour la saison, l’ASTT se paye le luxe de choisir la composition à chaque rencontre, sans prendre en compte des potentiels contrats sur un nombre de matchs limités, comme cela peut être le cas dans d’autres structures. Avec une structuration de plus en plus importante, ainsi qu’une hausse constante des licenciés, les Poulpes commencent à faire parler d’eux et cela ne déplait pas à Vincent Buignet, qui dans la lignée de Denis Chatelain, fait tout son possible pour faire rayonner son club à l’échelle nationale. “Je suis fier de ce qu’on fait pour notre ville. Ça, c’est une grande fierté. On essaye de ne pas faire trop de bruit. On essaye de faire les choses bien. J’espère que la ville d’Amiens et tous les gens de la métropole pourront profiter du spectacle. Il faut se rendre compte qu’il y aura un niveau stratosphérique. Il y a un investissement de tous et j’espère que tous les gens le verront de cette manière là aussi.”
En conclusion, empruntons les mots du président : “On fait un énorme coup et puis c’est surtout que ça marque vraiment les ambitions du club. Là, cette fois-ci, on ne peut pas se cacher.” De fait, Robert Gardos est un excellent pongiste, faisant preuve d’une étique de travail hors pair et d’un niveau encore impressionnant. Il apportera, à ne pas en douter, beaucoup à la formation samarienne, tant à ses coéquipiers qu’aux supporters.
Cyprien Baude
Crédit photo : Léandre Leber – Gazettesports.fr | Julia Engel – DR

