Elles avaient déjà passé les 1/16èmes de finale sans jouer. Les North Squirrels, qui devaient affronter Charleville pour le compte des 1/8èmes ce week-end, ont également déclaré forfait, permettant ainsi aux coéquipières de Claudia Tison d’accéder aux quarts de finale.
Il faut croire que l’excellent début de saison des North Squirrels de l’Entente Amiens-Lille fait peur à ses adversaires. Si ceux-ci se présentent sur le terrain en championnat par obligation de bien figurer au classement, il semble qu’ils ne souhaitent pas se frotter à Claudia Tison et ses coéquipières en Coupe de France, compétition d’une importance moindre pour les formations de Nationale 2. De ce fait, après le forfait de Strasbourg au tour précédent, c’est au tour de Charleville, qui devait pourtant recevoir ce dimanche, de s’incliner sans même jouer. « On a été prévenus le 30 décembre par Charleville qu’ils seraient forfaits pour le match. S’ensuit une transmission d’informations à la fédération, mais qu’ils soient forfaits c’est une chose, mais nous on doit se déplacer » précise Claudia Tison, assistante coach et l’une des joueuses prolifiques des North Squirrels en première partie de saison.
Une réglementation incompréhensible
Car, aussi paradoxal que cela puisse paraître, les joueuses des Hauts-de-France devront tout de même se rendre à Charleville pour constater officiellement l’absence de son adversaire. Une hérésie pour Claudia Tison : « C’est du grand n’importe quoi. On est obligés de se déplacer à Charleville pour constater le forfait sur place… de Charleville. Financièrement parlant, c’est engager de l’argent pour rien, du moins l’argent aurait pu être réinvesti dans autre chose. Du point de vue écologique, il faut louer un minibus, il faut payer l’essence. Parce qu’on nous confirme que, même si Charleville est forfait, on doit se déplacer en nombre suffisant si on ne veut pas être déclaré forfait nous aussi.« Un règlement absurde jusque dans la sanction. Avec un forfait déclaré le jour-même sur place, Charleville ne payera qu’une amende de 70€. Si la formation ardennaise l’avait acté officiellement, la caution de 500€ qu’elle a fourni à la fédération aurait sauté. « Pour eux, c’est plus rentable de faire le forfait le jour-même, ils perdent moins d’argent » résume la numéro 21 de l’Entente Amiens-Lille.
Les raisons de ce forfait ? Un nombre insuffisant de joueuses selon le président de Charleville. « Quand tu demandes les raisons, c’est « il y en a qui habitent trop loin, il y en a qui ont des repas de famille. Franchement, c’est désespérant car le calendrier prévisionnel est connu depuis septembre« souligne Claudia Tison qui se désole de ce genre d’événement et de pratique qui freine le développement de la discipline : « C’est dramatique pour le roller-hockey féminin. » Mais l’assistante-coach et joueuse veut voir le côté positif des choses, c’est-à-dire la qualification en quart de finale de la Coupe de France. « Comme l’année dernière, on est à un pied de Carpentier (grande salle dans laquelle se jouent les derniers carrés de coupe de France masculine et féminine, ndlr) On sait que c’est un match à enjeu en plus à jouer. » D’autant que l’accession au dernier carré peut être largement abordable puisque deux matchs opposent deux équipes de N2 en 8ème de finale, portant les chances d’en affronter une à 2/7. « Et si on a une N1, on espère être tiré à domicile pour faire une belle fête à la maison » relativise, une fois de plus, la joueuse des North Squirrels qui, ce week-end, devra effectuer un « petit » aller-retour dans les Ardennes.
Simon Vasseur
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazettesports.fr
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