Pour son dernier match de l’année 2024, l’ESCLAMS s’est une nouvelle fois incliné sur le fil, cette fois sur le parquet de Rueil-Malmaison. Pas de quoi troubler l’enthousiasme de Sébastien Bozon.
Comme la semaine face à Gravenchon, la défaite de samedi contre Rueil-Malmaison laissait un goût amer à Sébastien Bozon, même si ce dernier tenait à souligner le contexte dans lequel son équipe a évolué : « On est allé là-bas sans Youssouf, avec Nocara diminué et Bengui qui a été malade toute la semaine, il a même encore vomi à la mi-temps alors qu’il était à 17 points. On était donc bien diminués, mais on passe tout de même pas loin encore une fois.«
Une défaite qui était due à deux facteurs pour l’entraîneur samarien : « On a payé nos pertes de balles et le fait qu’on se fasse manger sur les rebonds offensifs face à une équipe très athlétique.” Et l’absence à l’intérieur de Youssouf est loin d’être la seule explication : « Il nous a manqué, mais face à ce genre d’équipe, qui joue avec presque que des extérieurs, un grand comme lui n’aurait pas forcément été à notre avantage. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui fait que Thierno Bah a très peu joué sur ce match […] Il y avait un manque d’adresse avec l’ancien coach (Salah Koné, ndlr) et c’est toujours le cas, malheureusement.”
Mais Sébastien Bozon, comme depuis son arrivée, se voulait optimiste : “On fait de bonnes choses, mais ça ne gratte pas, et malheureusement, on paie les musiciens au mois de mai. […] Ce n’est pas une infamie de perdre là-bas, surtout quand on joue le maintien. Dans le jeu, c’est le jour et la nuit, mais en termes de résultats, ce n’est pas mieux pour le moment.” Lorsque l’on évoque avec lui l’impact mental que peuvent avoir ces défaites sur le fil à répétition, il n’est une nouvelle fois pas inquiet : « Je n’ai pas peur que cela nous affecte mentalement, car je n’ai peur de rien, et si l’on commence à lâcher en décembre, la saison va être longue.”
Si l’équipe a progressé depuis son arrivée, il y a des choses qui n’ont pas encore changé : “On est encore trop gentil, mais quand tu as des dauphins, c’est compliqué d’en faire des requins. On doit gagner en dureté dans le jeu, car le basket reste un sport de contact.” Le technicien est d’ailleurs tourné vers la suite et l’objectif du maintien : “La phase retour sera plus abordable, surtout à domicile. Il faut continuer comme ça, et gagner va débloquer quelque chose. Dès qu’on sera capable de gagner deux fois de suite, on aura un autre visage. Il y a des choses que je ne peux pas changer. Quand les mecs ne marquent pas en contre-attaque avec deux mètres d’avance, je ne peux faire grand-chose. Je reste tout de même très confiant, car ça bosse bien, et finalement, si on avait gagné, j’aurais tenu le même discours, nos lacunes sont là sur ce match. On va continuer de travailler pour montrer un autre visage, avec, je l’espère, une équipe enfin au complet à 100 %. Il faut voir le positif à la trêve : on n’est pas relégable et ça reste l’objectif. C’est une petite satisfaction. »
Nationale 2, 11e journée :
Rueil Athletic Club – ESCLAMS : 76-72 (19-20, 20-19, 16-16, 21-17)
ESCLAMS : Nocara 5 – Umude 10 – Bah 6 – Pejoux 5 – Hure 0– Jouvin 0 – Bourgouin 0– Bengui Bondo 18 – Raguette 14 – Sanou 14
Aurélien Finet
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr (archives)