Malgré la différence entre les deux formations, il y avait quelques regrets à l’issue de la large défaite concédée face à Grenoble. Les Gothiques d’Amiens ont manqué d’efficacité à des moments clés du match, ce qui aurait, qui sait, pu changer le cours du match…
Il y avait une classe d’écart sur la glace du Coliseum ce mardi soir entre Amiens et Grenoble (1-6). D’entrée, les Brûleurs de loups ont respecté leur rang et ont imposé leur jeu, ce que les Gothiques ont eu du mal à gérer. Les Isérois ont été les plus justes, les plus dangereux, et finalement, ce large succès en leur faveur était plutôt logique. « On a donné ce qu’on pouvait pour faire mieux. Il faut leur donner du crédit, ils ont une très bonne équipe », concédait Mario Richer quelques minutes après la rencontre.
Privés de Fouquerel, Cepon et Svanenbergs, tous les trois blessés, les Samariens ne disposaient pas de leur effectif au complet et cela s’est ressenti sur la glace, qui plus est face à une armada de la trempe de Grenoble. Une formation que Mario Richer compare avec le Paris Saint-Germain, pensionnaire de Ligue 1 en football. « C’est une équipe qui peut te défoncer (sic) quand elle veut », glissait-il. Sans plusieurs de ses cadres, il était, selon le technicien québécois, difficile d’espérer une autre issue : « Si on veut rivaliser contre eux et contre les grosses puissances de la Ligue, il faut avoir toute notre équipe et que chacun joue son meilleur match. On a plusieurs juniors qui ont joué ce soir et qui ont donné leur maximum. Ce n’est pas assez, il faut en donner plus. C’est l’apprentissage. »
On a manqué des opportunités, des fois ça joue dans les têtes.
Mario Richer, entraîneur des Gothiques d’Amiens
Outre le manque de profondeur, souvent pointé du doigt par Mario Richer et qui devrait en partie être comblé par le renfort de Josh Brittain, officialisé lundi, l’entraîneur amiénois a regretté le manque d’efficacité de ses joueurs. Il a fait référence, entre autres, au breakaway de Jesper Larinmaa juste avant le premier but grenoblois dans le premier tiers et aux occasions manquées de James Phelan et de Zachary Lavigne dans le second. Pour lui, cela en fait des tournants du match : « On a manqué des opportunités. En première période, on a eu nos chances et on n’a pas été capable de marquer. […] On n’a pas réussi à aller chercher le but pour faire 1-1 ou 1-0 pour nous dès le départ. Des fois, ça joue dans les têtes. Il nous a manqué le petit but qu’il fallait pour rester dans le match. » Celui d’Aleksander Magovac est arrivé trop tardivement, après 45 minutes de jeu, puisque les Grenoblois menaient déjà quatre buts à zéro.
Comme son entraîneur, le capitaine amiénois Zachary Lavigne, qui s’est une nouvelle fois présenté en conférence de presse, a également souligné le problème d’efficacité des Picards. « Je crois qu’on a manqué d’opportunisme. Ils en ont eu, et on le sait, ils ont une équipe de talents, ils ont beaucoup de profondeur, donc ils nous ont fait payer. Il faut juste trouver le moyen de marquer sur les occasions qu’on a. » L’attaquant candadien, très déçu après ce résultat, était plus dur que Mario Richer vis-à-vis de la performance globale de l’équipe que son entraîneur : « On sait qu’ils ont une bonne équipe. Ils ont pris les devants au début, puis on est tombé dans leur jeu et dans les indisciplines, ça a coûté cher.« Dans une rencontre physique, souvent tendue, les Amiénois ont été davantage sanctionnés que leurs homologues grenoblois, comptabilisant 22 minutes de pénalités au total contre 14. Mario Richer s’est contenté d’une simple analyse de l’arbitrage du soir, mais il n’en pensait pas moins : « Les punitions ? Je ne peux rien dire contre messieurs les arbitres. Vous pouvez dire que l’arbitrage était bizarre, moi, je ne peux pas le dire. Je dois juste dire qu’ils font leur travail, en tout cas, ils essaient de bien le faire. »
César Willot
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazettesports.fr