Avec Régis Gurtner, il totalise la bagatelle de 70 ans. Alexis Sauvage forme pourtant un joli duo de gardiens au sein de l’Amiens SC et avant la venue d’Ajaccio, c’est lui qui est venu en salle de presse.
Il savait pourtant qu’il ne jouera pas samedi et que, comme d’habitude, il suivra la rencontre depuis le banc de touche aux côtés des autres remplaçants et du staff. Sans pouvoir intervenir directement et en sachant que, patiemment, il attend le jour où son équipe effectuera ses débuts en Coupe de France, dans environ un mois. Mais avec Alexis Sauvage, on ne s’ennuie pas. Il a toujours le mot juste, la phrase qui tombe à pic.
Bref, l’homme jette toujours un regard lucide sur ses équipiers, son rôle au sein du groupe composé de nombreux jeunes et en tant que dernier rempart, s’il préfère jouer avec une défense à quatre ou à cinq. Il fait un point sur le début de saison de l’Amiens SC : « La quinzaine qui vient de s’écouler s’est bien déroulée, avoue Alexis Sauvage. Dans le groupe, il y avait des gars qui partaient en sélection et le staff en a profité pour faire le point après Metz. Le coach nous a bien fait remarquer que ces quinze jours n’étaient pas des vacances, qu’il n’était pas question de lever le pied. Cela a permis de remettre en état physique certains qui avaient manqué de temps de jeu, et ce afin de repartir du bon pied. Comment j’ai vécu la première mi-temps à Metz ? Cela a été super frustrant. D’abord, sur son banc, on est impuissant. Trouver des solutions ? C’est trop facile de parler et je ne pouvais rien faire. Bien sûr que j’aurais voulu les aider et leur insuffler de la force et que, surtout, ils gardent la tête froide.
À la mi temps, le coach a su remobiliser tout le monde et il a trouvé les bons mots. Ces quinze derniers jours, le coach a répété qu’un match de foot ne se joue pas sur 45 minutes. Cette saison, nous avons livré parfois des matches quasi parfaits comme celui du Red Star, mais certains à l’extérieur où nous avons joué par intermittence. Il faut gommer et effacer ces lacunes. Maintenant, la jeunesse, c’est quelque chose et les anciens sont là pour les aider, les tirer vers le haut. Je dis souvent : on gagne ensemble et on perd ensemble. Maintenant, ce que je souhaite, c’est que nous gardions notre invincibilité à domicile. C’est quand même incroyable ce qui se passe cette saison, alors que c’était un défaut la saison passée. Nous avons une force à domicile et nous sommes invincibles, et c’est vraiment bandant (sic). Dommage que nous n’arrivions pas à le faire à l’extérieur, où nous encaissons plus de buts que la saison passée. »
Alexis Sauvage a aussi donné son point de vue au sujet des supporters dont il comprend le courroux vis-à-vis du diffuseur et peut-être plus : » Des supporters qui s’investissent pour leur club et répètent que c’est aux joueurs de produire le spectacle et de provoquer la réussite. Ils nous encouragent et chantent quand nous marquons un but. » Alexis Sauvage qui préfère évoluer avec une défense à 5, a conclu l’entretien sur le rôle du gardien qui a un peu évolué ces derniers temps, notamment dans les relances au pied : « C’est un poste à risques » a simplement conclu le numéro 2 de l’ASC.
Ligue 2, 9ème journée :
Samedi 19 octobre, 14h, Stade Crédit Agricole la Licorne : Amiens SC (9e, 12pts) – AC Ajaccio (12e, 11pts)
Lionel Herbet
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazettesports.fr