Samedi soir, les Gothiques d’Amiens n’ont pas montré leur plus beau visage face aux Corsaires de Dunkerque et se sont finalement inclinés aux tirs au but (3-2). Un match de toutes les déceptions pour l’entraîneur amiénois Mario Richer.
Si la première moitié de match était plus ou moins satisfaisante au tableau d’affichage, avec une avance de deux buts, le contenu n’en était pas moins décevant compte tenu de l’écart de niveau entre les deux formations. Il n’a pas fallu attendre longtemps pour assister à la révolte des Corsaires, revenus à 2-2 à la fin du temps réglementaire. La prolongation ne donnait rien et lors de la séance de tirs au but, seul Janis Svanenbergs parvenait à tromper le cerbère dunkerquois, il y a longtemps passé par Amiens, Léo Bertein.
Un résultat loin des attentes de Mario Richer, qui ne mâchait pas ses mots à l’issue de la rencontre : « L’être humain, si tu ne lui bottes pas le cul, il ne sort pas de sa zone de confort. La motivation intrinsèque, c’est la plus importante. Si tu n’es pas motivé à aller au travail, tu as un problème. Ce soir, il y en avait qui avaient un problème.« À Dunkerque, certains joueurs apprenaient à jouer ensemble pour la première fois suite aux nombreuses blessures et convocations internationales. Une des raisons pour lesquelles le système amiénois a peiné collectivement, et qui explique ces deux buts marqués par Gibert et Larinmaa, à la suite d’exploits individuels uniquement.
Le score inquiète, l’état physique de certains joueurs ne va pas redonner du baume au cœur. Mario Richer, dépité : « En résumé, on vient de perdre encore deux joueurs, dont Djemel. » Si le technicien n’a pas évoqué d’autres noms, on peut s’interroger sur l’état de forme de Clément Fouquerel, qui participait à l’échauffement mais qui a assisté au match depuis le bord de glace, sans son équipement.
Pour ne rien arranger, l’entraîneur québécois a récemment contracté le Covid. « J’étais obligé de porter un masque parce que ça fait deux jours que j’ai le Covid. Il n’était pas question de crier et de postillonner sur tout le monde. » Un état qui a de quoi inquiéter l’homme de 59 ans, responsable d’un groupe qui rame. Et même si la déception est de mise quant à certaines attitudes de ses joueurs, le barbu affirme qu’« il n’y aura pas de mouvement dans l’effectif, on aura l’effectif qu’on a là ». Enfin, signe d’aveu ou d’énervement à l’issue de la rencontre, le natif de Drummondville, prend aussi ses responsabilités : « C’est de ma faute, je les ai mal préparés, si eux ne travaillent pas fort, c’est de ma faute […]Mais on va avoir une semaine pour remédier à tout ça, avec intensité, pour affronter Anglet.«
Kevin Devigne et César Willot
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazettesports.fr