Ce samedi, l’Amiens SC a renversé le SCO d’Angers sur sa pelouse grâce à sa force de caractère, notamment incarnée par son attaquant anglais Andy Carroll.
La victoire à Angers est peut-être un tournant important et décisif car elle indique clairement les nouvelles ambitions des Amiénois. La semaine dernière après le nul concédé face à Rodez (un nul que beaucoup ont mal apprécié et pourtant la formation ruthénoise est dans le Top 5), nous avions conclu notre article de la façon suivante: Et si samedi, après Auxerre et Saint Etienne, les Amiénois n’iraient pas aussi gagner à Angers ?
Sur le coup, c’était peut-être une sorte de boutade mais à l’arrivée, c’est bel et bien Amiens qui a vaincu au stade Raymond Kopa. Et de quelle manière ! En imposant du rythme, de l’engagement mais aussi de la créativité à l’image de ce Mounir Chouiar qui, jeudi dernier en salle de presse avait déclaré qu’il pouvait ou devait être un joueur « dérangeant », l’Amiens SC a clairement pris position pour ce qu’on appelle généralement le sprint final. Un mot rarement employé dans le jargon du football et quand il eut égalisé, nous avons immédiatement pensé à la déclaration de Chouiar. Et puis est arrivé le « phénomène » Andy Carroll qui au moment où il fait son entrée sur le terrain le tableau d’affichage indiquait que le score était bien de 1-1.
Mais voilà, dans la foulée, sur un centre venu de la droite, Carroll s’est montré plus malin, plus déterminé que le défenseur Valery. Non ce duel Carroll- Valery n’avait rien de féminin. Il opposait un gaillard très bon dans le jeu aérien mais aussi plus saignant. Car Carroll est un joueur qui, en ce moment, est indispensable à l’équipe. Il a marqué le deuxième but mais et peut-être et cela ne s’est pas forcément remarqué sur le moment, il a de la tête aussi empêché que le ballon ne finisse sa course dans le but de Gurtner. A ce moment là, Angers aurait égalisé à 2-2. On le voit donc, Andy Carroll outre le fait qu’il soit surement un bon équipier est indispensable et précieux à l’ASC. Il n’a peut-être plus 90 minutes dans les jambes et c’est bien normal. On a beau être un phénomène, le poids des ans se fait sentir et c’est là qu’intervient Omar Daf qui connait bien son joueur et le fait soit débuter ou entrer en jeu à l’heure de jeu.
Car la victoire de samedi à Angers c’est évidemment celle d’un groupe, de la solidarité mais aussi celle d ‘Omar Daf parfait psychologue et qui répète chaque semaine que le groupe vit bien et que surtout, il fait toujours confiance aux meilleurs du moment. Samedi à Angers, s’est peut-être produit un déclic. Le sprint final s’annonce en tout cas dans les meilleures conditions pour Régis Gurtner et ses équipiers parmi lesquels il faut noter le retour de Gaël Kakuta qui a goûté au plaisir puisqu’il est entré quelques minutes avant la fin. C’est donc avec impatience que nous attendons son association avec Mounir Chouiar car au plan technique, c’est vraiment le Top.
Lionel Herbet
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazettesports.fr (archives)