Juste après l’opposition entre les Jokers de Cergy-Pontoise et les Gothiques d’Amiens, l’entraineur amiénois, Mario Richer, s’est entretenu avec la presse. Il est revenu sur le scénario de la rencontre, les déceptions rencontrées, mais aussi les points positifs à relever.
Qu’est-ce qu’il a manqué dans ce match ?
Disons que quand tu commences le match avec un but sur le premier, où le gardien tombe…C’est malheureux pour lui, c’est malheureux pour tout le monde… Après le premier shift, j’ai trouvé qu’on avait joué à jeu égal, 6 à 5 les lancers, on était là. Et en deuxième période, on fait des erreurs de base, des erreurs à la con. On ne protège pas l’enclave deux fois de suite. Aucune communication, aucune prise en charge dans l’enclave donc il y a eu un certain écart, on ouvre le jeu et ce n’est pas bien contre Cergy qui a une très belle attaque, qui patine très vite. A cause de ces deux buts qu’on leur donne, on court après notre queue par la suite et on ouvre le jeu pour Cergy, et c’est leur force.
C’est cette vitesse de jeu qui a poussé à faire ces erreurs là ?
Oui, c’est une équipe qui patine beaucoup, on le sait année après année. C’est une équipe qui est très rapide. Certains de nos défenseurs ont trouvé le match long, on n’a pas pu les arrêter autant qu’on pouvait le faire contre les autres équipes qui sont plus grosses, plus lourdes, moins rapides. C’est la deuxième période qui nous a coûté cher, c’est 15 lancers dans celle-ci. C’est plus que le match entier contre Nice l’autre jour.
Le powerplay, c’est la déception de la soirée ?
Je ne veux pas être méchant mais tu as des joueurs qui te demandent beaucoup de temps de jeu en avantage numérique, d’être des leaders. Mais quand c’est le temps de l’être, sois-le. Quand tu as ta chance, c’est à toi d’en profiter. Au lieu de dire « Mais Mario, tu ne me donnes jamais ma chance », je la donne la chance, mais il faut le faire. Nos joueurs vedettes, on ne les a pas vus ce soir, pas du tout. En powerplay, on a eu nos chances, on en a eu quatre mais je pense qu’on a eu deux lancés. On était près au niveau des tirs, mais loin dans le match même.
Est-ce que les débuts de Janis Svanenbergs ont été satisfaisants ?
Le gars arrive, c’est la première fois qu’il joue et c’est contre une équipe qui patine, c’est un gros bonhomme, un gros physique et il a eu une chance, il l’a mis dedans. Il y en a d’autres qui n’ont eu aucune chance. On peut dire ce qu’on veut de lui, c’est un match, un but. Je voyais qu’il en voulait, il a essayé des choses. Il faut qu’il s’adapte, il va être bien mais ça va prendre un peu de temps.
Ce troisième but refusé, c’est le genre de fait de match qui aurait pu relancer votre équipe ?
Oui oui, ça aurait pu. Mais il n’est pas dedans, la caméra fait en sorte qu’on ne voit pas si le palet est rentré. Ça aurait pu mettre plus de piquant pour la fin de match sauf que les caméras ne nous permettaient pas de dire qu’il était dedans, malheureusement pour nous.
Sur les derniers matchs, vous ne demandez plus de temps mort. Pour quelle raison ?
J’ai roulé à quatre trios… Autant, je peux dire que Cergy patinait bien, autant je peux dire que pour nos joueurs c’était pas le cas. Tu voyais que la fatigue, les voyages des derniers matchs, on a joué à trois trios lors des derniers matchs…et le petit surplus qu’on a d’habitude dans l’echec avant, on ne l’avait pas. Si tu veux arrêter Cergy, il faut mettre beaucoup de pression sur les défenseurs, il ne faut pas les laisser patiner. Quand tu es fatigué, tu es en retard d’une fraction de seconde et tu n’arrives pas à les arrêter. Plusieurs joueurs avaient la langue très longue. La bonne chose, c’est que Mowgli (Nicolas Leclerc, ndlr) a inscrit un but, c’est un travailleur infatigable, il est tout le temps là, il travaille fort. Il a prouvé que dans un duel devant la cage, on peut battre son joueur et prendre un rebond. C’est la niaque, l’intensité, le style de joueur que l’on veut. Mais ce soir il n’y avait pas cette niaque là dans l’équipe.
Ligue Magnus, 33ème journée :
Cergy-Pontoise – Amiens : 4-2 [(1-0)(3-1)(0-1)]
Propos recueillis par Kevin Devigne
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazettesports.fr