HOCKEY SUR GLACE – Ligue Magnus : Des absences et des erreurs qui coûtent cher face à l’armada rouennaise

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Après le revers subi par les Gothiques d’Amiens sur la patinoire des Dragons de Rouen, Mario Richer revenait sur la rencontre, soulignant notamment les erreurs qui ont pénalisé son équipe, lui qui espérait mieux malgré un effectif plus que réduit.

Ce mardi soir, les Dragons de Rouen se sont offert le premier derby des plaines de l’année 2024, soit un deuxième succès cette saison face aux Gothiques d’Amiens. Solides leaders de la Ligue Magnus, les Normands ont respecté leur rang et ont évité une nouvelle déconvenue contre des Amiénois qui étaient venus s’imposer lors de la 17ème journée.

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Hier soir, le contexte était tout autre, surtout du côté samarien. Son effectif décimé par une vague de blessures, Mario Richer a dû composer avec un alignement chamboulé et a fait appel à des jeunes joueurs pour compléter les places laissées vacantes. C’était le cas de Chateauvieux, De Mali, Tocquin et Opoma Ngombo. Pour les trois derniers, qui ont foulé la glace, l’entraineur québécois s’est montré plutôt satisfait de ce qu’a pu montrer la jeune garde dans ce genre de match.

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    Anatole De Mali
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    Ugo Tocquin
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    Raphaël Opoma Ngombo

Leurs ainés ont en revanche effectué quelques erreurs qui ont couté cher aux Gothiques. « Deux fois, nos défenseurs ont fait des lancés sur les jambières, tu donnes une échappée à Rech et tes chances de succès sont faibles quand tu as l’homme à un million qui file en breakaway contre ton gardien » analyse-t-il. Ce dernier a aussi pointé du doigt certaines sorties du palet qu’il n’a pas vraiment apprécié, elles ont conduit à des buts rouennais, « on a deux sorties de zone ratées, le joueur a juste à sortir le palet le long de la bande et il est sorti. Mais on a essayé de faire des jeux à la superstar… Pour moi, on a donné quatre buts, ça aurait pu être plus serré que cela. »

Quand tu es fatigué mentalement et physiquement, il y a des erreurs que tu ne ferais pas si tu étais plus frais

Mario Richer, entraineur des Gothiques d’Amiens

Arrivés en Normandie en effectif réduit, avec pas moins de sept absences, les Gothiques ont tenu la dragée pendant une bonne partie de la rencontre, comme l’explique Mario Richer : « On était dans le match jusqu’en troisième période, dans le milieu de la troisième à 3-1 et 4-2 on était encore là, c’était encore un match serré. A la fin, 5-2 puis 6-2, c’est sûr que c’est décevant. » Avec trois lignes vraiment compétitives, la fatigue s’est vite fait ressentir dans les rangs amiénois, surtout pour quelques joueurs qui ont eu des temps sur la glace très importants, à l’image d’un Jaakko Niskala très actif. Selon le technicien de 58 ans, cette fatigue à joué des tours à ses joueurs, qui ont perdu une certaine lucidité dans leurs choix. « Quand tu es fatigué mentalement et physiquement, tu fais des erreurs que tu ne ferais pas si tu étais un peu plus frais. C’est pour ça que j’aime travailler avec quatre trios, avec une équipe complète, parce que normalement tu es capable de faire les bons choix au bon moment, c’est un peu ce qui nous a manqué ce soir. Il ne faut pas oublier que tu joues contre Rouen, qui met beaucoup de pression. Donc tu es limité en temps d’exécution . »

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Des Gothiques en échec sur les powerplays et les face-offs

Le Canadien l’admet, ses joueurs ont peut-être failli dans les moments décisifs, comme lorsque Amiens se retrouve en double supériorité numérique dès l’entame du tiers médian. Les powerplays n’ont pas vraiment fonctionné « Juju’ et Bergui’ (Julien Tessier et Justin Bergeron, ndlr) ne sont pas là, ce sont des gars qui gèrent nos powerplays. A cinq contre trois, on ne gagne pas le face off parce qu’on n’a pas de centre pour le gagner. » Cela a entrainé une perte considérable de temps, et les Picards n’ont pas pu évoluer suffisamment longtemps avec ce double avantage numérique pour réduire l’écart, « ce sont des détails mais ce sont quand même des choses importantes. […] Dans des matchs comme ça, il faut que tu aies la niaque, que tu aies envie de travailler encore plus fort que Rouen parce qu’ils ont des chevaux de course. Si tu les laisses scorer et patiner, tu te mets dans de mauvaises positions. »

Pour ce troisième match de l’année, les absences ont encore été trop visibles. Si Mario Richer espérait en début de semaine, au moins un retour pour la réception des Aigles de Nice, ce ne devrait pas être le cas. Au-delà des fins de saisons annoncées pour West et Tessier, celle de Lehtonen ne fait guère de doute dans l’esprit de l’entraineur amiénois. Fouquerel, Bault, Bergeron et Lavigne ne devraient pas non plus être aptes pour la réception des Aigles, leur retour pourrait s’effectuer en début de semaine prochaine.

Ligue Magnus, 30ème journée
Rouen – Amiens : 6-2 [(1-0)(2-1)(3-1)]

César Willot, à Rouen
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazettesports.fr