Ce mardi 19 décembre, les Gothiques d’Amiens affrontent les Brûleurs de Loup en demi-finale de Coupe de France. Rencontre la plus importante de la saison selon Mario Richer, où ses joueurs devront réaliser le match parfait pour décrocher une place en finale, qui leur échappe depuis 2020.
Les Gothiques d’Amiens vont disputer ce mardi une septième demi-finale de Coupe de France depuis que cette dernière existe sous son format actuel. Une place dans le dernier carré acquise grâce à une qualification obtenue sans trop de difficulté face aux Aigles de Nice. Un succès probant qui les rapprochaient un peu plus du rêve de refouler la glace de Bercy. Les supporters amiénois annonçaient la couleur avant même de connaitre l’identité du futur adversaire de leurs joueurs. « Nous ce qu’on veut c’est aller à Bercy ! » retentissait dans les travées du Coliseum à l’issue du quart de finale.
Une finale avant l’heure
Il va falloir faire un très gros match et montrer qu’on veut aller à Bercy.
Romain Bault, défenseur des Gothiques d’Amiens
Il ne reste plus que quatre équipes en lice à la veille des demi-finales de Coupe de France. Dunkerque, Chambéry, Grenoble et Amiens. Demain, mardi 19 décembre, pour décrocher sa place en finale, la quatrième consécutive après avoir atteint les demi-finales (après 2015, 2019 et 2020 ndlr), Amiens devra se défaire d’un gros morceau : Grenoble. Les Brûleurs de Loups se sont défaits de Lyon, Marseille et Rouen lors du dernier tour. La clé pourrait être, une fois de plus pour les Amiénois, l’entame de match selon Mario Richer. « Il faudra bien commencer, être discipliné. Il va falloir être prêts à jouer une très grosse game. » D’autant plus que les Alpins « auront leurs supporters, ce ne sera pas facile. On le sait que plus tu avances dans la coupe, que tu as la demi-finale chez toi, ça aide, surtout quand tu joues contre une Magnus. » L’état d’esprit semble gonflé à bloc du côté de ses joueurs. « Il faudra jouer comme on joue en saison régulière, pendant soixante minutes, à se défoncer et on verra ce qu’il se passe à la fin. C’est une équipe jeune, c’est une équipe qui a envie, on est capable de faire de très bonnes choses donc je ne suis pas inquiet sur ce qui va se passer à Grenoble. C’est un match sec, il va falloir faire un très gros match et montrer qu’on veut aller à Bercy. » lance Romain Bault.
On leur a montré ce qu’est Bercy pour qu’ils puissent voir l’ambiance et mesurer l’importance de ce match.
Mario Richer, entraineur des Gothiques d’Amiens
Pour jouer un tel match, face à Grenoble, permettant d’accéder à la finale à Bercy, il n’est, à priori, pas difficile de motiver les troupes. Pourtant Mario Richer, vainqueur avec Amiens lors des éditions 2019 et 2020, a décidé de galvaniser ses joueurs, comme face à Nice « en leur montrant ce qu’est Bercy, pour qu’ils puissent voir l’ambiance et mesurer l’importance de ce match. On va continuer d’en mettre avant le match. » Romain Bault estime que ce genre de chose a sa part d’importance dans la façon d’aborder ce type d’évènement, « on a revu quelques images de la Coupe de France, on a des photos dans le vestiaire. C’est quand même une fierté que ce soit affiché et d’avoir sa tête dessus, cela montre aussi aux mecs que s’ils veulent le faire, il faut passer le gros morceau qu’est Grenoble.« Certains cadres, comme Romain Bault, Thomas Suire, Bastien Maia, Dan Gibb, Antonin Plagnat, Rayan Belharfi, qui ont gagné la Coupe de France sous les ordres de Mario Richer vont évidemment user de leur expérience pour guider les joueurs les moins expérimentés ou ceux qui n’ont pas encore été confronté à des matchs avec un tel enjeu.
Pour celui qui devrait bientôt devenir le Gothique le plus capé, la Coupe de France est une compétition qu’il connait bien. Il compte déjà plusieurs grandes expériences avec quatre demi-finales à son actif, dont trois dernières où Amiens s’est hissé en finale. « C’est une belle expérience, j’ai eu la chance de la vivre trois fois (finales en 2015, 2019 et 2020). Je n’ai pas gagné les trois, peut-être que l’on va réussir à faire trois sur quatre (sic). Je souhaite aux jeunes du groupe de la vivre parce que c’est quelque chose d’incroyable. Il faut profiter de ces moments-là parce que ça passe vite. »
Une préparation perturbée
Une préparation pour « le plus gros match de l’année » qui a été quelque peu perturbée. Les joueurs de Mario Richer ont dû s’entrainer sur la petite patinoire du Coliseum ce dimanche. Chose qu’il a clairement regretté, « c’est l’entrainement le plus important de la saison et on n’est pas capable d’avoir la grande patinoire. On était obligé de s’entrainer sur la petite patinoire à 8h15. […] Demain (ce lundi ndlr) on a la grande patinoire avant de partir, ça correspond à nos horaires habituels » L’organisation quant au départ vers Grenoble s’est aussi vu chamboulé. Initialement voulue dimanche, celui-ci s’effectue finalement ce lundi soir. « On voulait partir la veille mais il n’y avait pas de chauffeur de bus à cause des règles françaises. Le choix était de partir dimanche pour dormir la nuit sur la route ou de passer la journée du lundi dans le bus, mais ce n’est pas l’idéal pour les joueurs. » Le choix de se reposer dans un hôtel quelques heures avant la rencontre pourrait s’avérer judicieux pour la récupération des joueurs, « ça peut aider, mais la game elle se passe sur la glace. » Côté absence, Joey West, qui ne jouera pas la moindre minute cette saison, est évidemment absent et la participation de Matias Lehtonen est compromise. Ce dernier n’a plus foulé la glace depuis le déplacement à Anglet le 1er décembre dernier. Les Grenoblois, eux, ont subi un coup dur le vendredi 15 décembre en apprenant la suspension pour sept matchs, dont quatre avec sursis, de leur attaquant canadien Brent Aubin. Il manquera donc la rencontre de demain.
Les Gothiques d’Amiens ne sont qu’à soixante minutes d’une potentielle finale de Coupe de France. Il faudra pour cela réaliser une prestation solide face aux Brûleurs de Loup qui auront le même objectif en tête : rallier Bercy.
Coupe de France, demi finale
Mardi 19 décembre – 20h15, Patinoire Polesud
Grenoble – Amiens
César Willot et Kevin Devigne
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazette Sports