Entraîneur du club des Portugais d’Amiens, éliminé au 7e tour de la Coupe de France par Rungis (2-0), dimanche, Julien Valeri était l’invité de la Tribune Sport, diffusée chaque lundi sur France Bleu Picardie.
Un tirage difficile
Formé à l’Amiens SC, Julien Valeri a rapidement arrêté sa carrière de joueur en raison de problèmes cardiaques. « J’ai également été freiné par un manque de qualité, il ne faut pas se voiler la face, avoue-t-il. J’étais avant tout un joueur de devoir. J’ai fait ma carrière en tant que latéral droit et défenseur central, je n’ai aucun regret. J’ai su rebondir en me destinant à une carrière d’entraîneur amateur et cela me va très bien. Je suis désormais l’entraîneur des Portugais depuis quatre ans. C’est un bonheur au quotidien. » A 33 ans, il poursuit donc une carrière d’entraîneur entamée il y a plus de dix ans. « J’ai commencé comme éducateur à l’Amiens SC. Maintenant, cela fait huit ans que je suis entraîneur chez les séniors », détaille l’entraîneur des Portugais qui a, entre-temps, également évolué en tant que joueur à l’AC Amiens ou bien encore à l’US Camon.
Aujourd’hui à la tête des Portugais, Julien Valeri rêvait d’imiter Azouz Hamdane, son ancien entraîneur, en ralliant les 32e de finale de la compétition. Or, l’épopée du club présidé par Abilio da Sousa a pris fin sur un synthétique de la région parisienne, le week-end dernier. « A la différence du président, je n’étais pas du tout satisfait du tirage au sort (ndlr : Rungis). Je viens de la région parisienne et je connais un peu le contexte, affirme l’entraîneur du FC Porto Portugais d’Amiens. On a été très bien reçu mais la marche était un peu trop haute. J’avais tout mis en œuvre pour avoir un maximum d’informations, je connaissais l’équipe et, malheureusement, ils m’ont donné raison. Heureusement, nous avons fait une super deuxième mi-temps, on a montré nos valeurs, mais c’était trop tard. On a mis trente minutes pour se réveiller mais nous avions déjà encaissé deux buts. »
Retour au championnat
Bien que son club ait été éliminé par un pensionnaire de Régional 1, qui plus est à l’extérieur, Julien Valeri ne considère pas avoir quitté la compétition dans une certaine forme d’anonymat : « On a eu la chance d’être le dernier club de la Somme encore en lice (ndlr : en attendant l’entrée en lice de l’Amiens SC au 9e tour), je retiens donc que l’on a parlé en bien des Portugais d’Amiens et cela reste ma principale satisfaction. Malgré l’élimination, je suis très heureux parce que nous avons fait un beau parcours. Cette aventure fut très bénéfique pour le club. »
Reste désormais à transposer cet élan et ses ondes positives au championnat. « On a cravaché pour obtenir notre montée (ndlr : en Régional 2), l’an passé. On a signé huit victoires consécutives pour terminer la saison, ce serait dommage de galvauder tout le travail de la saison dernière, avertit Valeri. Jusqu’ici, on a dû calculer les cartons, faire attention aux petites blessures. Maintenant, j’ai confiance en mes joueurs pour évacuer rapidement cette défaite en Coupe et ainsi se reconcentrer sur le championnat, d’autant que nous sommes dans une poule très délicate. »
Quoi qu’il en soit, les Portugais n’auront pas le temps de tergiverser puisque le retour sur terre aura lieu, dès ce dimanche, avec la réception de Valois Multien.
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Romain PECHON
Crédits photo : GazetteSports.fr
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