Le Prix Jean Renaux, qui quittait les rues d’Amiens pour Glisy, a été remporté ce samedi par William Daumont (ESEG Douai). Il a devancé sur la ligne Léo De Doncker. Baptiste Deman a terminé troisième.
D’ordinaire dans les rues d’Amiens, le Prix Jean Renaux était, cette année, délocalisé à Glisy. L’association Promotion Sport Picardie (PSP), chargée de l’organisation de la course, a dû s’adapter afin de créer un « beau circuit » comme le précise Henri-Paul Fin, vice-président de PSP : « Le parcours d’1,7 km n’a quasiment que du plat, avec quand même quelques ralentisseurs qui cassent la vitesse. » Avec Jean-Claude Pieri, le second vice-président, Henri-Paul Fin a trouvé auprès du maire de Glisy, Guy Penaud, toutes les conditions pour que cette course historique de la métropole amiénoise puisse avoir lieu.
Pas de pros mais du spectacle
Faute de moyens, l’association Promotion Sport Picardie a dû renoncer au dernier moment à l’enregistrement de coureurs professionnels. Ce sont donc près de 30 amateurs qui se sont élancés dans les rues de Glisy aux alentours de 17 heures.
Le début de course était marqué par plusieurs tentatives d’échappées mais toutes duraient rarement plus d’un tour. Il fallait attendre le premier tiers de l’épreuve pour voir quatre hommes quitter le peloton : Hugo Delattre, Baptiste Deman (ESEG Douai), Benjamin Labbe (Dunkerque Grand Littoral CYC) et Arthur Delattre (CC Villeneuve-St Germain Soissons Aisne).
À mi-course, le peloton tentait de s’organiser pour revenir sur le quatuor de tête. Un groupe de contre, composé également de quatre coureurs, se formait : William Daumont (ESEG Douai), Pierre Kieffer (AC Cuiny), Léo De Doncker (USSA Pavilly-Barentin) et Johan De Jonckheere (UV Aube).
À quinze tours de l’arrivée, le peloton accusait un retard qui se maintenait autour de la minute et l’on retrouvait les quatre mêmes hommes de tête avec une trentaine de secondes d’avance sur le groupe de poursuivants. Ce n’est qu’à partir des dix derniers tours que tout se bousculait. William Daumont et Léo De Doncker accéléraient pour effectuer la jonction avec l’avant de la course, formant ainsi un groupe de six coureurs. Le premier profitait, lors du regroupement, de la présence de deux de ses équipiers douaisiens dans l’échappée.
Mes équipiers dans l’échappée ont fait un super boulot !
William Daumont
Les jambes commençaient à être lourdes dans l’échappée et le peloton faisait petit à petit son retard, pointé à 45 secondes à 7 tours de la fin, puis à un peu plus de 30 secondes lorsqu’il restait 5 petits tours. De peur d’être repris, William Daumont et Léo De Doncker jouaient un sacré tour à leurs compagnons d’échappée et filaient vers la victoire. Seuls aux avants-postes dans le dernier tour, les deux coureurs collaboraient, avant de se disputer la victoire au sprint, Un sprint qui tournait à l’avantage de l’aîné du duo. Le coureur de 25 ans de l’ESEG Douai franchissait la ligne détaché devant son ultime rival, âgé de 21 ans.
Ce dernier a expliqué avoir profité « de super jambes », 24 heures après avoir « couru un critérium à Saint-Amand. Cela m’a servi de déblocage. » Et William Daumont, qui succède au prestigieux palmarès du Jean Renaux à un certain Arnaud Démare, n’a pas manqué de remercier « [m]es collègues que j’ai rejoints dans l’échappée, ils ont fait un super boulot ! »
César Willot
Crédit photo : Théo Bégler – Gazette Sports