Franck Perque est aujourd’hui un membre influent au sein d’ASO qui organise le Tour de France. Il est donc resté dans ce milieu cycliste qui a fait sa réputation.
Il aura 50 ans l’an prochain à l’occasion des Jeux Olympiques de Paris. S’il a chez les amateurs porté le maillot du club cher à son mentor Jean Bernard Devos à Fort Mahon, Franck Perque a ensuite résidé à Amiens, ville qui l’a complètement ignoré.
Franck Perque était un cycliste doué aussi bien sur route que sur piste. Il a côtoyé cette brillante génération de champions que la Picardie a possédés notamment les Philippe Gaumont, Philippe Ermenault, Francis Moreau, Eddy Seigneur..
Toutefois, Franck Perque tenait à pratiquer les deux disciplines : la route et la piste. Sur route, on se souvient qu’il remporta dans notre région les Boucles du Canton de Picquigny mais il pouvait briller dans des épreuves comme Paris-Roubaix. Il a été recruté chez les professionnels par Marc Madiot le directeur sportif de la Française des Jeux. Mais c’est sur piste qu’il a obtenu ses meilleurs résultats en devenant par exemple à deux reprises champion du monde à l’américaine avec Jérôme Neuville et champion du monde de la course aux points en 2004 à Copenhague.
Tout naturellement, le coureur amiénois fut sélectionné pour les JO d’Athènes et il faut le souligner, ce furent de bien tristes JO pour Franck Perque. Pourquoi?
D’abord moralement Perque avait été un peu secoué car son contrat à la Française ne fut pas renouvelé et qu’ensuite, il entrait en conflit avec l’entraineur national Jacky Mourioux. Le même qui, huit ans auparavant, avait dirigé l’équipe de France championne olympique de poursuite par équipes et qui comprenait trois Picards. A Athènes, le torchon a donc brulé entre Mourioux et Franck Perque. Ce dernier ne voulait pas participer aux Jeux dans l’équipe de la poursuite.
Du coup, ce bras de fer déboucha sur une participation minimum de Perque à Athènes avec une seule épreuve à son programme : la course aux points. Il ne prenait que la 10e place. Ainsi s’achevait la carrière de Franck Perque qui aurait mérité une toute autre sortie.
Lionel Herbet