Ce mardi 25 juillet, comme cela se fait depuis de nombreuses années, les coureurs qui se sont illustrés dans le Tour de France débutent la série des critériums.
Nous n’aurons pas les principaux lauréats, à commencer par le vainqueur de la Grande Boucle, Jonas Vingegaard. Mais la présence des Français, à commencer peut-être par Thibaut Pinot, qui devrait assurer le succès populaire. Car depuis des lustres, les critériums d’après Tour ont cette particularité de pouvoir réunir plus longtemps coureurs et supporters.
Outre le fait que c’est le début de cette série des critériums qui va durer un mois et demi, nous avons aussi le retour en tant que speaker de Daniel Mangeas. Ce dernier est « privé » de Tour de France en raison de son âge. Comme si un speaker peut être comparé à un coureur sur qui les années ont plus de prime. Daniel Mangeas est toujours le numéro un et il jouit de plus d’une popularité sans égal.
Il faut aussi regretter que les critériums soient un peu en voie de disparition, mais certains tiennent le coup comme Dijon, Colmar, Quillan. C’est le 1er septembre avec la Ronde des Sources dans le Nord que prendra fin ces critériums d’après Tour de France. Le lendemain se déroulera le critérium Jean Renaux – Amiens Métropole, non pas dans la capitale picarde, mais à Glisy. Il sera organisé par PSP mais ne verra pas au départ les meilleurs pros, ce qui peut s’expliquer pour une raison bien simple : le budget. Les spectateurs ne verront pas les coureurs français qui ont participé au Tour de France.
Nous avons la nostalgie de ces années qui ont vu le critérium d’Amiens se dérouler dès le lendemain de l’arrivée du Tour. Et surtout le vainqueur était présent, comme par exemple Louison Bobet, Roger Walkowiak, Jacques Anquetil, Federico Bahamontes, Charly Gaul et Gastone Nencini.
Ces critériums avaient pour cadre le parc de la Hotoie et le public était énorme. Il avait aussi la chance de pouvoir approcher les champions qui, en général, se retrouvaient dans un hôtel juste à côté de la Hotoie. Cette époque est hélas disparue mais force est de reconnaitre qu’organiser aujourd’hui un critérium est compliqué, à la fois administrativement que financièrement. Fasse cependant que l’an prochain le prix Jean Renaux retrouve son standing.
Lionel Herbet
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