Le club de boxe amiénois, en collaboration avec Suiveng promotion, organise samedi 27 mai un gala de boxe anglaise au Coliseum, avec au programme sept combats professionnels et trois amateurs. Un événement qui doit en appeler d’autres.
C’est une soirée qui doit faire date. Le gala de ce samedi se place en vitrine de la récente entente entre l’Amiens Boxing Club de Jérôme Fouache et l’entrepreneur David Suiveng. Un événement majuscule, évalué à 46 000 €. « Le coût de la soirée a quasiment doublé » explique Jérôme Fouache. « Je voulais des combats franco-français, mais au final il a fallu ramener quelques étrangers (cinq, ndlr), ce qui alourdit la facture. »
L’entraîneur prévient toutefois que « personne n’aura un combat facile ». C’est l’un de ses crédos pour redonner au noble art son statut d’antan. L’homme de 54 ans, dont le club, présidé par sa fille, tourne à plein régime avec 180 licenciés, souhaite redynamiser la boxe professionnelle. Les contours de sa collaboration avec Suiveng font germer de multiples projets dans son esprit. Mais avant que le club ne change de nom ou qu’un événement télévisé ne soit organisé, il faut que ce samedi soit un succès.
Il y en a pour tous les goûts
Pour se faire, les deux hommes ont mis les petits plats dans les grands avec pas moins de sept combats professionnels. Si une majorité des boxeurs pro amiénois avaient déjà mis les gants à Doullens le 6 mai, ce sera une première pour le dernier arrivé, Sabri Sediri. Le retour sur le ring du champion de France poids léger, pour la première fois à domicile depuis 2019, est très attendu.
Aux antipodes des pugilistes expérimentés, le jeune Mathis Leroy (photo ci-contre), 17 ans à peine, honorera son premier combat amateur. Le gamin, piqué à la boxe depuis un an après avoir arpenté les terrains de football avec l’US Camon a hâte. « J’aime l’adrénaline que procure la sensation d’être face à un adversaire qui a tout autant faim que moi. » Bien entouré au contact des six professionnels du club, qu’il côtoie chaque semaine à l’entraînement, le lycéen du Sacré-Cœur ouvrira la soirée.
Un autre amateur du club, Edgar Avdalyan, enchaînera, avant de laisser place à l’expérimenté Ouissam Hattab. À 35 ans, vainqueur d’un critérium national en 2021, l’Amiénois pourrait bien disputer l’un de ses derniers combats. Battu à Doullens pour la première fois en pro, le père de famille ne compte pas partir sur une défaite, pour son fils, et son père. « On tombe, on se relève, ça fait partie de la vie » relativise-t-il. Avec le soutien de ses proches et du club, le « grand frère » est « prêt à faire mentir les jeunes ». « En 2023, l’âge ne veut plus rien dire, il y a tout ce qu’il faut pour être au top » affirme Ouissam, haut et fort.
Si pour certains, le temps est compté, Kamel Guercif (photo ci-contre) préfère lui ne pas aller plus vite que la musique. « Il va arriver à ses dix combats, il progresse, c’est un mec discret c’est ce qui fait sa qualité » confie son entraîneur Sofiane Ouardi. Le pugiliste de 23 ans, qui affrontera l’Estonien Dmitri Protkunas, vise à moyen terme une ceinture de champion de France.
Après l’entracte, l’aspirant pro chez les poids lourds, Aro Ahmadyan (photo ci-contre), 17 ans, huit victoires en autant de combats, fera assurément le spectacle contre le Pas-de-Calaisien Mohamed Badri. Il sera suivi par le professionnel Lillois Adagio Macdonald, et surtout Nabil Bouazni (notre photo de Une). Lequel devrait être plus en forme qu’au début du mois où il avait dû perdre 4 kilos en une semaine pour mettre les gants à Doullens. « Ça m’a bien servi de leçon ! » Pour son premier six rounds, « Bouaznof » met toutes les chances de son côté pour briller.
Enfin, le Saint-Quentinois John Lafont, licencié à Amiens montera sur le ring en fin de soirée. Le « gitan », qui boxe depuis ses six ans, reste sur une belle victoire le 6 mai. « Mon but c’est de monter dans les classements pour faire un championnat de France d’ici un an ou deux » annonce le jeune homme de 24 ans, à la vie bien remplie. Il fera face à Jonathan Bouillot, « un bagarreur, ce qui me plaît bien car j’aime être au corps à corps ».
La tête d’affiche, Sabri Sediri clôturera l’événement. Ce sera une bonne occasion de se remettre en jambes pour l’enfant d’Etouvie, après quatorze longs mois sans combattre.
Le programme de la soirée (à partir de 18h30) :
- (AMATEUR) Mathis Leroy (Amiens) – Joann Verstraete (Houplines) : 3 x 2 minutes
- (AM) Edgar Avdalyan (Amiens) – Valentin Duthes (Calais) : 3 x 2
- Ouissam Hattab (Amiens) – Valéri Ramazanashvili (Géorgie) : 4 x 3 [mi-moyen]
- Theone Adenet Louvet (Amiens) – Beka Murjikneli (Géorgie) : 4 x 3 [moyen]
- Kamel Guercif (Amiens) – Dmitri Protkunas (Estonie) : 6 x 3 [super mi-moyen]
- (AM) Aro Ahmadyan (Amiens) – Mohamed Badri (Carvin) : 3 x 2
- Adagio Macdonald (Lille) – Vasile Negara (Moldavie) : 6 x 3 [super mi-moyen]
- Nabil Bouazni (Amiens) – Florian Bruneval (Calais) : 6 x 3 [super moyen]
- John Lafont (Amiens) – Jonathan Bouillot (Dreux) : 6 x 3 [mi-moyen]
- Sabri Sediri (Amiens) – Konstantine Jangavadze (Géorgie) : 6 x 3 [moyen]
La billetterie pour le Gala du 27 mai (10 combats au programme) est disponible à cette adresse
Julien Benesteau
Crédit photos : Léandre Leber – Gazette Sports