Nouveau membre du staff du RCA, Mickael Morainville explique les raisons de son arrivée à Amiens (Fédérale 2). L’ancien salarié du club de Rouen (Pro D2) représentera « les petites mains du staff autour de l’entraînement et de la performance. »
Pouvez-vous résumer votre parcours ?
J’ai 28 ans, j’étais salarié au Rouen Normandie Rugby où j’avais en charge les espoirs. J’ai commencé par l’école de rugby puis j’ai fait un BPJEPS Activités Physiques Pour Tous qui m’a donné envie de voir ce qui se faisait professionnellement. J’ai rencontré des personnes à Rouen qui m’ont fait venir et m’ont permis d’évoluer chez les jeunes et de construire les sections Sportifs, sur place. J’ai sinon eu un parcours de joueur mais au niveau amateur.
Pourquoi avoir fait le choix de rejoindre le RCA ?
J’avais cette envie de me challenger, de voir autre chose, ça fait 8 ans que je suis à Rouen. L’idée était de trouver un nouveau challenge et de continuer à avancer. Après, Amiens a un club qui évolue bien et c’est ma volonté de pouvoir continuer à avancer avec lui.
Le fait que le club soit partenaire de celui de Rouen a facilité les choses ?
Oui forcément, cela crée des passerelles. Quand je me suis dit que j’avais envie de voir autre chose, on a fait le lien comme on le fait avec nos joueurs. Quand un joueur termine l’aventure à Rouen, on l’aide à trouver un après et on se dirige logiquement vers nos clubs partenaires. Pour ma part, ce n’était pas terminé mais j’avais envie d’autre chose.
(Avec Martin Saleille) on échange sur tous les sujets et on se retrouve sur la même philosophie.
C’est une expérience avec des seniors : cela va vous changer ?
Oui et non car en parallèle j’ai entraîné en Honneur un club partenaire de Rouen. Après, j’ai envie de découvrir à ce niveau car ce n’est pas du tout la même chose.
Cette expérience semble idéale pour continuer de franchir des paliers personnels ?
Oui car le club est ambitieux et c’est le projet qui peut me permettre de grandir avec eux. L’idée est avant tout d’apprendre du club et de leur apporter ce que je connais. Dans chaque projet, on se remet en question sur plein de points et ça fait toujours du bien. L’idée est aussi de faire les choses en fonction des besoins du club. Il ne faut pas arriver avec un fonctionnement fermé, en gardant en tête ce que l’on a fait.
Vous allez être en binôme avec Martin Saleille : comment l’appréhendez-vous ?
On va devoir trouver nos marques. Après, j’ai l’habitude des binômes. On va collaborer tout la semaine avec Martin mais on sera un staff de 4. Je vois donc plus ça comme un quatuor. Pour le moment, ça se passe bien, il y a une bonne alchimie. On échange sur tous les sujets et on se retrouve sur la même philosophie. On va continuer comme cela pour apporter le maximum au club et à l’équipe. Je suis en tout cas impatient de commencer.
Votre arrivée va vous aider pour le choix et la connaissance des joueurs espoirs prêtés par Rouen ?
Pour les choisir, il faudra faire avec les contraintes de nos partenaires, mais cela va être un avantage car on va mieux connaître leurs forces et faiblesses. La connaissance du joueur va aussi l’aider à s’impliquer dans le collectif.
Vous venez d’un club professionnel, dont certains ne seront pas conservés. Cet aspect ainsi que votre connaissance du bassin normand vont vous être utiles pour le recrutement ?
Ça peut en tout cas servir, au besoin, effectivement. En fonction des besoins et des joueurs non conservés, on peut effectivement se servir de cela. Je connais pas mal de joueurs qui sont passés par le centre de formation et les contacts peuvent aider. Après, on ne va pas les obliger à venir, l’idée est plutôt de leur servir de porte de sortie et qu’ils adhèrent au projet. Je ne veux pas arriver et être le gourou qui révolutionne tout et qui dit : « Il faut faire ça ! » Je veux d’abord voir quelles sont les forces et faiblesses, essayer d’apporter quelque chose et travailler dans le même sens.
Les conditions d’entraînement vont aussi vous changer ?
J’ai connu Rouen sans le terrain synthétique. Après, le confort c’est une chose à laquelle on s’habitue... C’est aussi ça qui permet de se remettre en question. Maintenant, Rouen a des installations qui sont sympa pour les jeunes mais ça reste encore loin d’un club professionnel du Top 14. Après, pour moi c’est l’extérieur qui est important, comment on fait vivre son groupe, comment on l’entraîne et on le respecte.
Mon objectif principal est que l’on puisse se maintenir le plus rapidement possible.
Vous avez un côté formateur, cela va-t-il vous pousser à donner leur chance aux jeunes ?
C’est certain que de par mon vécu, j’ai cette philosophie de donner la chance aux jeunes mais il faut qu’ils le méritent. Martin, de par ses missions, a aussi cette volonté de se recentrer sur la formation des jeunes pour les amener à l’équipe réserve, voire à la première, c’est ce que je leur souhaite.
Pouvez-vous nous expliquer quelles seront vos missions au quotidien ?
L’idée est que je coordonne la partie sportif au quotidien, que ce soit sur l’organisation ou la planification des séances. La partie vidéo mais aussi les analyses statistiques autour de l’équipe pour dégager du temps à Martin, pour lui permettre de mener à bien ses nouvelles missions. L’idée, c’est un peu qu’il puisse arriver et qu’il ait les séances clef en main, qu’il se concentre seulement sur l’entraînement. Je vais être un peu les petites mains du staff pour réaliser tout ce qu’il y a autour de l’entraînement et de la performance.
Quels sont vos objectifs pour la saison à venir ?
Personnellement, c’est de continuer à progresser mais surtout de découvrir le club, de prendre le temps de faire les choses bien, avec précision et surtout respect de ce qui a été fait dans le passé. Après, mon objectif principal est que l’on puisse se maintenir le plus rapidement possible, avec une saison stable.
Propos recueillis par Aurélien Finet
Crédit photo : DR et Léandre Leber – Gazette Sports (archive)