Julien Richard, coentraîneur de l’Amiens PH aux côtés de Yuriy Petrenko depuis un an et demi s’est confié sur l’année 2022 à la tête d’une équipe avec laquelle il a pris un réel plaisir d’entrainer.
Quel est votre meilleur souvenir avec votre club cette année ?
Je pense que notre dernier match, cette victoire à Metz, était un beau symbole pour terminer la belle première partie de saison. Je dirai que c’est le meilleur souvenir cette année et finalement le plus proche depuis le début de la saison.
Et à l’inverse, quel a été votre pire souvenir ?
Alors je ne peux pas parler de pire souvenir, mais je dirai la blessure d’Axel Chicot, quand il a joué avec l’équipe b il y a 3 semaines. Il revenait déjà d’une blessure aux ligaments croisés et s’est à nouveau blessé lors de sa reprise. Donc sans dire que c’est un mauvais souvenir, c’est peut-être l’ombre de cette première partie de saison.
Quel bilan tirez-vous de cette année à l’échelle du club ?
On est très satisfaits de l’investissement de tous, notamment depuis le mois d’août où on avait repris l’entrainement avec une grosse préparation physique. Cette année on aura découvert de nouvelles équipes dans une autre poule et donc un handball un peu différent de ce qu’on a pu jouer auparavant. On a tout de suite senti que le groupe était sérieux et avait envie de tirer dans le même sens. On a vu que le groupe passait de bons moments ensemble au niveau extra sportif. On est aussi super contents de l’ambiance à chaque match au Coliseum avec une affluence très intéressante, je pense aux derniers matchs de l’année où il y avait près de 1 000 personnes, on a senti qu’on était suivis et soutenus par le public. Forcément on est un peu déçu d’avoir perdu des points administrativement, c’est frustrant étant donné les efforts qui sont fournis, pour rattraper ces points-là au classement c’est toujours difficile.
On est aussi super contents de l’ambiance à chaque match au Coliseum avec une affluence très intéressante
Julien Richard
En quoi l’année 2022 vous a-t-elle permis d’évoluer et d’apprendre en tant qu’entraîneur ?
Avec un groupe comme celui-là, on, je dis « on » parce que je travaille avec Yuriy (Petrenko), on ne peut que travailler sérieusement, mais sans se prendre trop au sérieux non plus, avec toujours l’envie de passer de bons moments tout en étant à fond impliqué sur la réussite de l’équipe. On a pris énormément de plaisir cette année, ce qui n’est pas toujours le cas quand on entraîne, on en a beaucoup pris sur cette première partie de saison, parce que ce groupe est irréprochable. En parallèle, j’ai suivi ma formation, qui était assez prenante en plus du travail, donc des fois les semaines étaient un peu chargées mais ça c’est toujours bien passé.
Quel est le Pirate qui vous a le plus impressionné cette année ?
C’est vraiment le collectif qui m’a impressionné cette année, je n’ai pas forcément de nom à mettre vraiment en valeur. Même si individuellement, on a quand même quelques jeunes qui progressent bien comme Enzo Verbreaken-Boucaud, qu’on suit depuis longtemps, on est très contents de sa progression. On est beaucoup derrière lui car on sent qu’il a encore un potentiel très intéressant, on est là pour l’aider aussi, étant donné qu’il est pivot, un poste que je connais plutôt bien (rires). Sur le même poste, on a aussi Tom Alran qui est arrivé cette saison, il s’est très bien acclimaté et adapté au groupe. Il apporte aussi beaucoup de hargne et d’envie, il partage les valeurs qu’on a au sein du club. A côté de ça on a aussi notre capitaine Roman Scattolari, qui a réussi à prendre tout le monde sous son aile, il nous aide à faire respecter le projet de jeu, il excelle aussi dans son rôle de demi-centre. Il y a aussi les anciens comme Malik’ (Abdelmalik Slahdji, portier de l’APH ndlr), Thomas Zirn, Rabah Soudani ou Clément Devaux, qui malgré leurs projets en dehors du handball, continuent d’être impliqués et prennent très au sérieux la saison de handball.
Quel est votre plus grosse émotion dans le sport cette année ?
Eh bien elle n’est pas passée loin il y a quelques jours, forcément la finale de la Coupe du Monde de football ça reste un événement et on n’est pas passé loin de la remporter. Malgré la frustration, il faut reconnaitre que l’Argentine a fait une super finale et qu’il la mérite aussi. Les Français ont peut-être manqué un peu de hargne et d’envie, on sait que c’est important comme dans le handball. Ils ont su revenir et même failli gagner cette finale, on aurait aimé vibrer davantage forcément. Pour revenir sur le handball, il y a les championnats du monde qui vont bientôt commencer, et on va bientôt recevoir les Jeux Olympiques donc ce sera très intéressant à suivre. Il y a plein de handball qui arrive et je serai très attentif à cela.
Que peut-on vous souhaiter sur le plan sportif pour l’année 2023 ?
Une belle seconde partie de saison, plein de matchs avec un Coliseum rempli. On souhaite aussi le moins de blessure possible tout en continuant de prendre un maximum de plaisir avec l’équipe en gagnant des matchs et en continuant de faire progresser l’ensemble du groupe. J’espère aussi que le projet du club puisse essayer d’éclore un petit peu, pour qu’on sache vers quoi on se tourne d’ici quelques années.
Quels sont les trois mots qui vous viennent à l’esprit pour qualifier votre année 2022 ?
Alors je dirai joie, peine et frustration.
César Willot
Crédit photo : Léandre Leber – Gazette Sports