Alors que 2022 s’achève, de nombreux acteurs du sport dans la métropole amiénoise dressent un bilan sportif de cette année. C’est au tour du responsable des féminines de l’Amiens SC, Francis Thorrignac, de se prêter au jeu.
Quel a été votre meilleur souvenir avec le club en 2022 ?
C’est la reprise complète du football après la crise du covid-19. On ne savait pas où on allait et on a pu reprendre à 100%, c’est ça la meilleure chose.
Et à l’inverse, le pire souvenir ?
Je n’ai pas de mauvais souvenir en particulier. Je suis quelqu’un de nature optimiste et je ne m’arrête pas vraiment sur le négatif. Il y a des mauvaises passes (sic) mais on fait avec…
Quel bilan tirez-vous sur le plan collectif de l’ensemble de l’année ?
Il y a eu des hauts et des bas. On savait le travail qu’il y avait à faire, on fait en sorte que tout se passe bien et on essaye de maintenir le niveau. Les filles qui sont dans l’équipe se donnent à fond, il y a eu une année de covid compliquée, il nous faut du temps pour se remettre dans la compétition mais ça va arriver.
Est-ce que l’année 2022 a répondu à vos attentes ?
Je n’avais pas d’attente particulière. Ce que je voulais c’est continuer à former les jeunes, c’est une priorité. Nous mettons en place un nouveau système de jeu, l’effectif est jeune. Tout se met en place tranquillement.
Il y avait un projet d’entente avec l’équipe des Portugais d’Amiens qui a été annulé. Cela a-t-il perturbé les choses ?
Une entente avait été annoncée, tout le monde parlait de fusion mais ça n’a jamais été le cas. Porto (le FCPPA, ndlr) n’avait plus de U18 et ils n’allaient plus avoir d’effectif seniors (féminines). Nous avions discuté pour potentiellement rassembler nos forces mais ça s’arrêtait là. C’est plutôt la presse qui a inventé cette fusion. Mais il n’y a pas eu de perturbations à cause de ça.
Les joueuses se sous-estiment suite aux premiers résultats
Comment se passe la formation des jeunes et qu’est-ce qui fait que l’équipe seniors n’arrive pas à viser plus haut en ce début de saison ?
Les jeunes joueuses sont presque toutes au PEFA, au lycée Louis Thuillier. Je suis intervenant avec Estelle Pinet sur les U18, nous les voyons quatre fois par semaine et on les forme sur 3 ans, de la seconde à la terminale. Pour ce qui est de l’équipe R1, on a changé de système de jeu au cours de la saison, il nous faut du temps mais ça devrait aller mieux sur la deuxième partie.
Comment s’est passée votre prise de fonction à la tête de l’équipe féminine ?
Il fallait reprendre le flambeau et il y a un projet qui avait été mis en place et on m’avait demandé mon avis. Le projet que nous avions émis avec Hicham Andasmas tenait la route. Pourquoi aller chercher loin ce que les dirigeants ont à portée de main ? Alors ils m’ont proposé et j’ai accepté.
Qu’est-ce qu’il manque à l’équipe en ce début de saison en R1 ?
Il manque de la consistance. Les joueuses se sous-estiment suite aux premiers résultats, il y a un manque de confiance. La moyenne d’âge de l’équipe est d’environ 20 ans, il faut que tout se mette en place.
Quels sont les objectifs pour la suite de la saison ?
En R1, c’est le maintien. Et en U18 c’est le maintien aussi, voire plus. Il y a un match contre Lens le 28 janvier et on pourra commencer à dessiner l’avenir après. On prend les matchs comme ils viennent, tout peut arriver et je n’aime pas trop faire des prédictions. Nous préparons également certaines jeunes joueuses à monter en R1 courant 2023.
Que peut-on vous souhaiter au niveau sportif pour 2023 ?
Que l’on arrive à rester à flot en fonction du projet que le club s’est fixé au niveau des féminines sur 3 ans. Je souhaite que le covid disparaisse pour de bon, que personne ne se blesse, que tout le monde soit en bonne santé. Et que le football continue !
Maxime Vauchel
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazette Sports