Marc Guillemot a donné de ses nouvelles alors que la flotte de la 12ème Route du Rhum en est à son 5ème jour de mer. Le skipper de Metarom, entreprise de la métropole d’Amiens, 2ème de la classe Multi ce dimanche après-midi, n’a visiblement pas souffert du dernier coup de vent très violent.
C’est la deuxième grosse perturbation subie par la flotte de la Route du Rhum depuis le départ de Saint-Malo mercredi dernier. Dans la soirée de samedi, un « coup de vent d’une violence inouïe », comme le relate le site de la course, a touché une partie des solitaires. Il a provoqué un chavirage, celui du multicoque de Thibaut Vauchel-Camus, un des leaders de la catégorie Ocean Fifty. Et trois démâtages, ceux des petits monocoques d’Amélie Grassi et d’Aurélien Ducroz, après celui de l’IMOCA de Louis Burton en Class40.
Dernier incident en date : le chavirage, tôt ce dimanche, du leader des Rhum Multi, le Manchois Brieuc Maisonneuve (CMA Île-de-France – 60 000 Rebonds). Jean-Pierre Dick, qui faisait la course en tête des Rhum Mono, a été dérouté par la direction de course et a récupéré Brieuc Maisonneuve sain et sauf, seulement contusionné. Ce qui porte à 12 le nombre d’abandons.
La priorité (…) est d’être bien en forme pour attaquer la partie alizés
Marc Guillemot, à la barre de Metarom MG5
Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, couplé à des options apparemment payantes, Marc Guillemot (Metarom MG5) occupait ce dimanche après-midi la 2ème place des Rhum Multi (14 voiliers), à moins de 15 milles du premier, Roland Jourdain (We Explore) et à plus vive allure, 10 nœuds de moyenne en vitesse de fond, contre 9 nœuds pour le double vainqueur de l’épreuve.
« Je me suis vraiment régalé depuis le départ, indiquait ce samedi, dans des propos rapportés par son partenaire Wellness Training, le skipper de Metarom MG5. Même s’il n’était pas question de dormir vu tout le trafic maritime. J’ai eu un petit black-out de pilote de quelques secondes qui m’a fait empanner (virer de bord en passant par vent arrière, ndlr), avec les manœuvres qui vont avec. Pas grave, la priorité (…) est d’être bien en forme pour attaquer la partie alizés, si on en trouve un peu… » confiait Marc Guillemot, à l’approche de l’archipel des Açores.
Pas sûr que le record de 2018 soit battu…
Pendant ce temps, toujours en tête et les Açores déjà loin derrière, Charles Caudrelier (Maxi Edmond de Rotschild) file à 25 nœuds de moyenne ! Même allure folle ou presque pour son premier poursuivant, à 10 milles derrière, François Gabart (SVR-Lazartigue), dans cette catégorie des Ultim, deux fois plus longs que le catamaran de Marc Guillemot. Thomas Coville et son Sodebo Ultim 3 est toujours 3ème, pointé à 84 milles de Charles Caudrelier.
Alors que Marc Guillemot a couvert 27% du parcours, pour les 3 bateaux de tête, la mi-course a été franchie. Le record de la reine des transats, 7 jours 14 heures et 21 minutes établi il y a 4 ans par Francis Joyon, actuellement 4ème à 446 milles du leader, sera-t-il battu ? Cela reste possible mais ce sera difficile, le vent de face des trois premiers jours ayant freiné les géants des mers.
Vincent Delorme
Crédit photo : Léandre Leber – Gazette Sports (archive)
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