FOOTBALL – Emmanuel Bourgaud : « On a stoppé l’hémorragie »
A l’origine de la faute amenant le but de Gaël Kakuta et passeur décisif sur le premier de Moussa Konaté, Emmanuel Bourgaud a parfaitement justifié sa première titularisation de la saison face à l’OGC Nice (3-0), samedi soir. Le meneur de jeu amiénois espère désormais que cette victoire sera le début d’une série positive.
C’est une victoire qui fait beaucoup de bien !
Surtout dans les têtes. Nous avons livré un bon match sur le plan collectif. Nous avons retrouvé un bloc solide, en mesure de jouer vite vers l’avant et efficacement. Nous avons été très proches les uns des autres et nous avons gagné beaucoup de duels contrairement aux premiers matches. Nous sommes un promu et la première valeur que nous devons démontrer est celle de tout donner.
C’était important que le déclic arrive vite…
Oui, c’était important qu’il arrive vite après trois défaites en entame de championnat. Nice est une très belle équipe, elle était sans doute empruntée physiquement après son match en semaine face à Naples. On a stoppé l’hémorragie et j’espère que l’on va poursuivre en ce sens. On a été dans la continuité de la deuxième mi-temps à Saint-Etienne, on s’est vraiment lâché pour la première fois de la saison.
Votre orgueil était-il touché ?
Un peu. Quand on regarde les résumés des rencontres et qu’on entend « qu’Amiens prend trop de buts, qu’Amiens n’aligne pas une passe », forcément ça touche. Ce soir (ndlr : samedi), tout le monde a vu que nous en étions capables. Maintenant, il y a du lourd en septembre avec un déplacement à Strasbourg et la réception de Marseille. Il n’y a que des gros clubs en Ligue 1 mais si chaque soir nous avons la même attitude que face à Nice on pourra créer des surprises.
Trouvez-vous que la principale différence par rapport aux premiers matches est l’efficacité dans les deux surfaces de réparation ?
Ce n’est pas que l’efficacité. Notre victoire provient d’un bloc défensif difficile à contourner. Dès qu’un joueur était dépassé, il y avait toujours un collègue pour compenser. On a revu les qualités qui ont fait notre force la saison dernière.
Comment retrouve-t-on ses valeurs en l’espace d’une semaine ?
Avant le match, on s’est dit que nous avions été trop gentils jusqu’ici. On se devait de donner le maximum devant notre public. Nous n’avons rien lâché et nous avons su faire la différence.
Amiens est-il enfin en mode Ligue 1 ?
On jouait peut-être top en mode Ligue 2. Tout le monde attaquait en même temps et cela donnait des espaces au cœur du bloc. On a donc retrouvé un bloc solide et on a pu jouer vite vers l’avant avec une certaine efficacité. Il fallait ensuite être vigilant sur les contres, c’était compliqué mais nous avons su bien gérer les choses. Je trouve que le groupe a été solidaire et on a très bien défendu.
Votre nom est sorti dans la presse cette semaine quant à l’hypothèse d’un départ d’ici la fin du mercato. Aviez-vous des choses à prouver ?
Pas du tout. L’entraîneur m’a rapidement rassuré en disant que je n’étais pas sur le départ. Me mettre dans le onze de départ prouve qu’il a confiance en moi. C’est à moi de lui rendre cette confiance désormais.
Propos recueillis par Romain PECHON
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