Deux athlètes belges de l’Amiens UC ont décroché leur place en finale. Deux autres membres du club pourraient aussi connaître des finales ce samedi soir.
Si le programme des Amiénois s’est considérablement réduit à partir du milieu de semaine et des finales du 400 m, au moment même où la météo commençait à sérieusement se dégrader, à l’image de la grosse pluie déversée sur l’Olympiastadion au moment du début de session du soir ce jeudi, vendredi matin restait quand même l’occasion de poursuivre encore un peu le plaisir. Et au lieu de quasiment clore l’aventure, la matinée a été particulièrement remplie en qualifications pour les finales des deux dernières journées.
Vleminckx et l’exploit du sprint belge
Mais c’est cette fois en collectif que Kobe Vleminckx a passé un tour, pour rejoindre cette fois la finale du 4×100 masculin. La Belgique, clairement pas favorite pour entrer parmi les 8 meilleures nations, mais dont « c’était l’objectif », a battu son record national pour s’offrir la qualification au temps, en 38.73, après avoir fini 4ème de sa demi-finale.
Il n’y a pas de mots pour décrire les sensations
Kobe Vleminckx
Alors forcément, cela procurait une joie immense au sprinter belge : « C’est formidable, un nouveau record de Belgique avec plus de 3 centièmes de mieux, c’est génial, toute l’équipe est bonne. Il y a beaucoup de fierté, c’est incroyable, il n’y a pas de mots pour décrire les sensations. Je suis très content. » De quoi aborder, qui plus est, la finale dans un état d’esprit positif et conquérant car « pour l’équipe, c’est un boost énorme », au point de se dire qu’après tout, dans un relais « tout est possible. »
Herman et l’héritage familial
Dans la continuité de la matinée, c’est l’un des derniers engagés en individuel du côté des athlètes de l’Amiens UC, Timothy Herman, qui a arraché sa place dans les 12 qui disputeront le concours final du javelot. Alors que personne n’a atteint les 83,50 m demandés pour la qualification directe, il a pris la 12ème place avec un meilleur jet à 77,20 m, soit à peine 19 cm de plus que le premier éliminé, le Finlandais Keränen. Une performance atteinte dès le premier lancer.
À cet instant, ce n’était pas encore la satisfaction qui régnait. Estimant que « ça passerait en finale autour de 77 ou 78 m », le Belge aurait « espéré que cela irait un peu plus loin. » Mais forcément, quelques minutes plus tard, quand il se présentait face à nous en zone mixte en tant que finaliste, c’était « super heureux de pouvoir disputer cette finale dimanche. » Surtout qu’elle devrait avoir lieu dans une belle ambiance et attirer l’attention car « on est en Allemagne et qu’il y a deux lanceurs allemands qui peuvent gagner la compétition. » Timothy Herman, lui, y arrive sans rien à perdre : « je vais juste tenter tout ce que je peux et on verra s’il y a une opportunité d’obtenir une meilleure place que cette 12ème position. »
Pour l’anecdote, la joie du lanceur de javelot de 31 ans est renforcée par son histoire familiale. En effet, nous a-t-il expliqué, »c’est vraiment sympa pour ma famille, je crois qu’elle doit être vraiment heureuse, 68 ans après que mon grand-père a été en finale aux championnats d’Europe à Berne, je suis le deuxième de la famille ! » Frans Herman avait, lors de ces championnats de 1954, terminé 6ème du 5000 m à 21 secondes du médaillé de bronze, un certain Emil Zátopek, la star tchécoslovaque de l’époque.
Jordier et Bolingo en attente de la composition des 4×400
Notons, enfin, que deux autres Amiénois ont décroché leur billet pour des finales se disputant ce samedi, sans même mettre un pied sur la piste. En effet, les relais 4×400 français masculin et belge féminin n’ont pas eu besoin respectivement de Thomas Jordier et de Cynthia Bolingo, en finale mercredi soir et au repos ce vendredi matin, pour passer avec chacun la 2ème place de leur série. Les deux postulent pour intégrer le collectif en finale. Réponse dans la journée. Dans le même temps, la Belge de l’AUC Anne Zagré va faire son entrée en lice sur la dernière épreuve avec des qualifications qui n’ont pas encore commencé : le 100 m haies.
De notre envoyé spécial à Munich, Morgan Chaumier
Crédit photo : Morgan Chaumier / Léandre Leber (archive) – Gazette Sports