À l’occasion de son avant-dernier match de championnat, la réserve de l’US Camon a officialisé sa montée en Régional 3, à l’issue d’une victoire 13-2 contre Villers-Bretonneux. L’entraîneur de cette jeune équipe, Frédéric Bornoville revient pour nous sur les clés de cette saison réussie.
Était-ce l’objectif initial de monter pour la réserve ?
C’était l’objectif de monter en R3, dès le début ça avait été fixé avec le staff et le comité directeur. J’avais un groupe très intéressant composé de beaucoup de jeunes, encadrés par deux ou trois plus expérimentés. Les joueurs qui redescendaient du groupe de l’équipe première ont toujours joué le jeu, donc ça, c’était un point essentiel. C’était un groupe hyper réceptif, très déterminé pour atteindre les objectifs.
Comment fait-on pour gérer un groupe qui change toutes les semaines ?
On tient le même discours dès le début de saison, en essayant de concerner tout le monde, tout le temps, en étant attentif à chacun. Il y a une grande part de communication aussi, parce qu’il faut faire des choix. Parfois ils ne sont pas compris donc il faut les expliquer et finalement ça c’est super bien passé.
Quand on propose un projet avec une R1 et une R3, c’est toujours attirant pour les joueurs
Frédéric Bornoville, coach de la réserve de l’US Camon
D’autant qu’il y a eu pas mal de mouvements dans l’équipe première…
La première chose ça a été la blessure de Maxime Josse, qui a entraîné la montée de Quentin Chivé, finalement c’est Karel (ndlr : Bornoville), mon fils, qui a joué avec moi dans les buts toute la saison. Après il y a les méformes, les suspendus, les joueurs qui ne sont plus là malheureusement aujourd’hui. Le groupe d’une réserve est amené à évoluer régulièrement mais j’avais quand même un noyau de cinq, six joueurs qui ont été là pratiquement toute la saison avec nous.
Cette montée ne peut être que positive pour l’année prochaine…
Tout à fait, les objectifs c’était de monter pour que ces jeunes joueurs puissent s’aguerrir et continuer leur formation. Quand on propose un projet avec une R1 et une R3, c’est toujours attirant pour les joueurs. Sachant que s’ils ne sont pas convoqués en R1, ils jouent quand même en R3 à un niveau très intéressant et pour les jeunes joueurs ça leur permet de s’aguerrir pendant une année ou deux avant d’aller voir à l’étage au-dessus.
C’est un club qui travaille bien en jeunes
Frédéric Bornoville, coach de la réserve de l’US Camon
L’équipe première ambitionnait à mieux cette année, la B ne sera plus qu’à deux divisions d’écart la saison prochaine, qu’est-ce que ça dit du club ?
Je pense que c’est un club qui travaille bien en jeunes. Après, il y a un peu de déception au niveau des résultats de l’équipe première cette année, je pense qu’on avait moyen de faire mieux. Malheureusement ça n’a pas pu se faire. On reste un club ambitieux avec les objectifs qui vont être fixés pour l’année prochaine. Pour la R3 ça va être d’obtenir un bon maintien, et après on se prendra au jeu si on a les résultats qui suivent. Mais je préfère attendre de savoir quel groupe je vais avoir avant de déterminer les objectifs.
Quels sont les liens entre la réserve et l’équipe première ?
En première partie de saison tout le monde s’est entraîné ensemble. Puis il y a eu une deuxième partie de saison où l’on a préféré séparer les groupes pour que l’on puisse atteindre des objectifs, travailler un peu plus les aspects tactiques de la réserve. Au niveau des plans de jeu, on joue souvent en 4-2-3-1, c’est souvent le cas en équipe première également. Donc au niveau du système c’est souvent identique.
Est-ce que vous voyez certains des jeunes que vous avez entraîner monter avec l’équipe première la saison prochaine ?
Oui je pense que certains ont le potentiel. Maintenant il faut qu’ils continuent à s’affirmer et je pense qu’ils auront leur chance s’ils sont dans la même dynamique que cette saison. En équipe première il y a Nassim (ndlr : Megharbi) ou encore Yassin (ndlr : Faïz) des gamins que j’ai eu en U15, U16 à Camon, donc je suis satisfait de les voir jouer à ce niveau. Il y a encore du potentiel avec les U18 qui vont monter l’année prochaine, quelques U17 intéressants également. Il y a de quoi faire. Après il faut trouver la bonne composition entre les jeunes, l’expérience et surtout former une équipe et un vrai groupe.
Julien Benesteau
Crédit photo : DR