Après la défaite sur le fil de son équipe à domicile face à Ozoir, leader, Martin Saleille s’exprime avec une pointe de frustration.
Qu’est-ce qui vous a manqué sur ce match ?
On s’est fait avoir sur le rythme. On a joué dans le tempo qu’ils voulaient. Ils ont très bien joué et dans des conditions comme ça, je pense que l’on est capable de rejouer un match, car hors mi les 20 dernières minutes où l’on a poussé, on n’a pas couru. On s’est trompé dans notre stratégie sur certains points. Après il nous manque aussi un brin de réussite, mais ils ne sont pas les premiers et la meilleure défense pour rien.
Vous avez aussi failli dans la conquête et dans le réalisme…
Oui, on n’a pas été bon en touche où l’on a perdu énormément de munitions, même si eux aussi n’ont pas été très bon dans le domaine. Je ne sais pas si c’est les conditions, ou eux qui nous ont bien lu, mais cela nous a privé de nombreuses situations dangereuses. Après c’est un match de reprise et c’est toujours difficile. On fait aussi des erreurs de main dans les derniers mètres et au niveau des soutiens. On a souvent été pénalisés sur ce secteur de jeu, même si on a parfois sifflé un peu vite je trouve. Après c’était à nous de s’adapter mais on n’a pas su le faire.
Comment expliquer ces deux essais ?
On prend deux essais similaires on va dire. Sur une phase arrêtée, on n’est pas attentif et on se fait surprendre. Ils jouent rapidement et comme on n’est pas concentré on se fait punir. Ils ont su être réalistes. C’est dommage car sinon on a plutôt bien défendu.
J’imagine qu’il y a de la frustration sur l’ensemble du match ?
Oui, surtout par rapport aux 20 dernières minutes car sur le reste du match ce n’est pas illogique qu’ils soient devant car ils ont su scorer quand il le fallait. Mais sur la fin de match quand on a poussé, on a avancé, on a des regrets car on ne passe pas loin. Le fait de ne pas scorer nous a frustrés et l’on est un peu sorti de notre rencontre par moments. Il faut que l’on apprenne de cela et que l’on prenne en maturité pour ne pas tomber la dedans et perdre de l’énergie bêtement.
Qu’est-ce que vous dites à vos joueurs à la pause (6-10) ?
La même chose qu’à la fin du match. Il n’y a pas de rythme, on s’oublie une fois et l’on se fait punir. On pense que l’on peut élever notre niveau de jeu, mais on a pas su le faire assez tôt dans la partie.
Les conditions n’ont pas non plus facilité les choses ?
Oui effectivement ce ne sont pas des conditions qui nous avantagent, avec de la pluie et un terrain gras, mais on est en hiver et en Picardie. Les conditions sont les mêmes des deux côtés, après il est évident que certaines équipes préfèrent jouer par ce temps que d’autres. C’est comme ça depuis le début de saison à la maison, mais on ne peut pas se cacher derrière ça. On doit trouver des solutions et trouver d’autres atouts pour s’adapter.
Cette première défaite à la maison, ne remet rien en cause ?
Non, cela ne remet rien en cause car on reste dans nos objectifs. J’estimais qu’il fallait deux victoires sur ce bloc, avec deux réceptions on voulait les prendre à la maison, finalement on va devoir aller gagner à Soissons. C’est une équipe qu’on n’a pas battue chez elle depuis un moment, mais on va y aller pour gagner. Surtout, on va essayer de faire un bon match et d’imposer notre rythme.
On ne peut pas dire que l’arbitre nous a volé
L’arbitrage a eu un rôle majeur dans cette partie, surtout sur le money-time. Qu’en pensez-vous ?
L’arbitre a été le même des deux côtés pendant toute la rencontre. Il a arbitré d’une certaine manière à laquelle ils ont su très bien s’adapter contrairement à nous. En deuxième période on a su récupérer un peu plus de pénalité, mais dans l’ensemble on n’a pas su s’adapter. C’est dommage, mais c’est à nous de faire en sorte que ses décisions ne nous pénalisent pas. Il y a une erreur sur la dernière action qui nous prive d’une dernière situation, mais rien ne dit que l’on aurait marqué. Surtout on aurait dû se réveiller avant. On ne peut pas dire que l’arbitre nous a volé aujourd’hui car ce serait un peu simple surtout quand on n’a pas fait grand-chose pendant 60 minutes.
Aurélien Finet
Crédit Photo : Léandre Leber – Gazettesports