J.O. 2024 : David Douillet monte au créneau
C’était voici quelques jours, à l’occasion d’une remise de récompenses à des jeunes bénévoles de notre région. Dans son discours, Claude Fauquet s’était interrogé et montré quelque peu inquiet. En substance, il devait déclarer que le Sport en Picardie, représente 400 000 licenciés et que ça n’est pas du tout négligeable. « Mais l’actualité est bien triste » ajoutait-il un peu désabusé. Et encore, n’avions nous pas encore vécu ce qu’il faut bien appeler l’affaire Théo.
Claude Fauquet comparait le sport à un colibri par rapport au lion : le colibri n’a pas la volonté de changer la vie mais il fait sa part de travail, tout doucement. Claude Fauquet devait poursuivre : le CROS de Picardie a encore un peu de temps à vivre jusqu’en 2018 lorsque nous aurons les futures élections de la Ligue des Hauts de France. Et Claude Fauquet demandait, l’air narquois que quelqu’un dans la salle, lui dise s’il avait entendu un candidat à l’élection présidentielle, parler au moins une fois de sport.
« Je lui paie un pot » avait il alors lancé à l’assistance. Eh bien, le Sport, on en a entendu enfin parler ce mercredi 15 février au Parlement. Régulièrement, des députés posent des questions d’actualité aux différents Ministres présents dans l’hémicycle. Mais rarement, pour ne pas dire jamais, des questions sur le sport sont posées. Alors, ce mercredi, nous avons écarquillé les yeux.
Oui, c’était bien lui, l’ancien champion olympique David Douillet. Il a pris le micro, s’est adressé au Ministre des Sports et évoqué la candidature de Paris pour les Jeux Olympiques de 2024. A ses côtés, se trouvait un autre champion olympique et aussi député Jean-François Lamour.
Le Ministre lui a alors répondu en rappelant que pour la première fois, c’est le mouvement sportif emmené par un autre champion olympique Tony Estanguet avec l’appui de Guy Drut membre du CIO, qui portait ce projet. Oui, la France a une grosse chance d’organiser les J O de 2024, un siècle après ceux de 1924.
« Ce projet est sur de bons rails, a ajouté le Ministre et la France a prouvé ces dernières années, son savoir- faire dans l’organisation de grandes compétitions mondiales ». Le Ministre s’est plu aussi à souligner l’unité de toutes les mouvances politiques pour porter très haut cette candidature.
Auparavant, il faudra être à la hauteur, lors de la visite de la commission d’évaluation du CIO à Paris entre le 13 et le 16 mai, faire en sorte que le 23 juin soit une grande journée avec cette Journée Olympique et qu’enfin, le 13 septembre à Lima, le CIO se prononce pour Paris.
« Nous sommes dans la dernière ligne droite » a conclu le Ministre. A ce moment, si Paris est désigné, la France sera alors une Nation sportive.
Mais pour autant sera-t-elle enfin une nation de sportifs ?
Lionel Herbet