Le sport français en deuil
Un drame affreux qui touche de plein fouet le sport français et particulièrement la Boxe!
La nuit dernière, en Argentine, au-dessus d’un terrain de football à plusieurs centaines de kilomètres de Buenos Aires, deux hélicoptères se sont télescopés peut après leurs décollages à 100m du sol . Incident mécanique ? Faute de pilotage ?
Les dix passagers sont morts.
Parmi eux, trois sportifs de haut niveau: Florence Arthaud, la première femme à avoir remporté la Route du Rhum, surnommé « la fiancé de l’atlantique »; Camille Muffat médaille d’or en natation aux Jeux Olympiques de Londres , venu à Amiens l’année dernière et notre meilleur boxeur amateur Alexis Vastine.
Tous trois participaient à un nouveau jeu mis en place par TF1 et qui consistait à lâcher dans la nature des sportifs et ceux-ci devaient rejoindre la civilisation par leurs propres moyens.
Ce jeu ne verra jamais le jour car la mort a frappé de plein fouet.
La mort injuste et elle nous rappelle celle dont avaient été victimes le chanteur Balavoine et l’organisateur du Paris-Dakar Thierry Sabine, foudroyés également dans un accident d’avion en Afrique en 1987.
En ce qui concerne Alexis Vastine, de tous les participants à ce jeu de TF1, il était le seul encore en activité. Médaillé aux Jeux de Londres, il avait même été littéralement volé par les juges, Vastine avait ensuite eu une période difficile mais il s’était bien repris. Il voulait aller aux Jeux de Rio l’an prochain et il se préparait sérieusement.Jusqu’au bout, Vastine a été poursuivi par la malchance. Sa mort nous fait penser à celle de Marcel Cerdan en 1949. Le grand Marcel s’apprêtait à aller reprendre son titre mondial des poids moyens mais un accident d’avion l’a privé de cet honneur. Vastine voulait se lancer un ultime défi: monter sur le podium à Rio..
A cette heure où le monde sportif est plongé dans l’affliction, il est encore trop tôt pour s’interroger.
Mais déjà une question s’impose: Vastine était en pleine préparation des Jeux. Était-ce vraiment raisonnable d’aller tenter le diable, en Argentine, pour un simple jeu certes télévisé mais qui n’aurait rien amené de plus à sa réputation?
Lionel HERBET