Décédé voici environ six mois, Serge Frigul n’est pas entré au Panthéon ce 30 novembre comme Joséphine Baker mais sa mémoire a été honorée le même jour, à Amiens, dans une salle de tennis de table rue Léon Dupontreué, dans une école primaire Vincensini qui était un poète.
Un hommage que lui ont rendu les personnalités de la Ville d’Amiens mais aussi des représentants du monde sportif, des amis, parents mais surtout des enfants de cette école. C’est du reste ces garçons et filles qui ont retracé la carrière de ce grand dirigeant entièrement vouée au sport et plus particulièrement au sport pur, amateur et dans lequel l’argent et le dopage sont bannis. Serge Frigul a été un pratiquant mais surtout un dirigeant qui a consacré toute son existence à son sport sous l’égide de l’USEP et de l’ UFOL EP. C’était surtout un pratiquant du tennis de table au sein de ce club de quartier l’AAE Saint-Pierre aujourd’hui présidé par Claude Morel et qui compte une trentaine de licenciés. La salle qui a été refaite à neuf pour la circonstance grâce à la municipalité peut contenir six tables et elle est donc en mesure d’accueillir de grandes rencontres.
Brigitte Fouré et Alain Gest lui rendent hommage
Il appartenait à Brigitte Fouré, maire d’Amiens d’évoquer la mémoire de Serge Frigul, « Serge savait toujours ce qu’il voulait et il savait comment faire pour y arriver. C’était un homme de conviction à qui on ne savait pas dire non. Il était très impliqué dans le sport et la formation des jeunes. Il disait que le sport apportait des valeurs et d’abord par le travail et l’abnégation. Il estimait qu’il ne pouvait y avoir de réussite sans travail. Il attachait aussi de l’importance sur l’effort et également le panache. Je suis donc heureuse de me trouver ici parmi vous afin d’inaugurer cette belle salle.
Et je vois enfin qu’il y a un lien entre la culture et le sport et le fait que cette salle porte le nom de Serge Frigul dans une école portant le nom d’un poète, quelque part par là, il n’y a pas de hasard.«
Pour sa part Alain Gest, Président d’Amiens-Métropole a surtout voulu prendre la parole pour rappeler qu’il avait bien connu Serge Frigul. « Je fais référence à une discipline sportive que j’aime par-dessus tout : le tennis de table. C’est comme çà que j’ai rencontré Serge. Il était un militant avec des sensibilités qui n’étaient pas les miennes. C’était un militant de l’oeuvre laïque. Serge a aussi été un formateur et il a fait découvrir le tennis de table à des jeunes du quartier et il entretenait de bonnes relations avec les dirigeants du club d’Amiens SC.
Jamais, il n’a empêché ces jeunes d’aller dans des clubs plus importants afin de progresser. Il a beaucoup fait pour le développement du tennis de table UFOLEP. A cette époque, le niveau de ce sport en UFOLEP était aussi fort que celui de la Fédération. Serge avait son franc-parler et c’était un passionné du sport, protégé du dopage. Il n’aimait pas le sport où l’argent était roi. Je voulais être ici aujourd’hui pour honorer la mémoire de Serge Frigul qui était un bon vivant.«
Les enfants de l’école ont terminé en rappelant la carrière de Serge Frigul qui avait démarré au handball avec pour équipier Pierre Sprecher, sélectionné aux JO de Londres en 1948 et le spécialiste du javelot Michel Macquet comme adversaire. Et surtout il a eu la chance de côtoyer les grands dirigeants de cette époque notamment M. Labaume dont la salle de tennis de table du club d’Amiens porte le nom.
Rappelons que la mémoire de Michel Macquet, Amiénois de naissance, est honorée avec une rue à son nom. Quant à Pierre Sprecher, sa mémoire sera c’est certain, honorée.
Lionel Herbet
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