Membre de l’ASC Judo depuis plusieurs années, Abrahams Dabonne combattait pour Le Paris Grand Slam mi-octobre représentant la Côte d’Ivoire ainsi que l’African Open de Dakar, l’occasion pour nous de nous entretenir avec ce grand judoka amiénois.
À quel âge avez-vous commencé le judo et pourquoi ?
J’ai 25 ans et j’ai commencé le judo à l’âge de 8 ans. À l’époque mon père m’avait dit de choisir un sport. J’aimais le football mais je n’étais pas très bon. J’ai ensuite choisi le judo, pour voir ce que ça pouvait m’apporter. J’ai apprécié ce sport au fur et à mesure. J’ai commencé les compétitions jusqu’à arriver à un haut niveau. Mon premier club était en Côte d’Ivoire. J’ai commencé avec ce club et j’y passais vraiment beaucoup de temps, car j’avais vraiment une soif d’apprendre et de progresser.
Quel a été votre palmarès les saisons précédentes ?
J’ai été vice-champion d’Afrique quand j’étais junior, et j’ai fait 5ème à l’Open de Tunisie. J’ai également fait le Grand Slam de Paris, et les Championnats du Monde où je n’ai malheureusement pas été classé, mais c’était une bonne expérience.
Y a-t-il une différence entre le judo en Côte d’Ivoire et en France ?
Oui, je trouve qu’il y a une différence. En Côte d’Ivoire, il y a vraiment beaucoup plus de judokas qu’en France. Cependant, il n’y a pas de structure aussi bonne. Le matériel est moins bon qu’en France. Il y a tout de même de très bons judokas. Lorsque j’ai fait l’Open de Dakar, j’ai d’ailleurs pu retrouver quelques amis judokas, c’était plaisant.
Vous avez participé au Paris Grand Slam et à l’African Open de Dakar, cela a t-il nécessité une préparation particulière ?
L’entraînement était beaucoup plus intensif et structuré. Avec l’expérience que j’ai acquise lors de mes entrainements ou lors des saisons dernières, j’ai pu me permettre de gagner quelques combats et finir deuxième. je progresse petit à petit, c’est comme ça que je marque mes pas. Je me suis entrainé plus de 25h par semaine pour avoir le niveau nécessaire. Mais, pendant le Grand Slam de Paris, j’ai eu un peu de mal car je sortais d’une grosse blessure, il a fallu que je me remette dans le bain.
Quels ont été vos résultats depuis septembre ?
Depuis le début de la saison, j’ai fait deuxième à l’Open de Dakar, mais comme je sors d’une grosse blessure au pied qui a été fracturé, j’ai eu un peu de mal à reprendre mon niveau. Il me faut un peu de temps et plus d’entrainement pour récupérer ce dont j’ai perdu. Du coup lors du Grand Slam de Paris, ça n’a pas été simple, et ma compétition n’a pas été à la hauteur de mes attentes.
Quelle est votre prochaine compétition ?
Ma prochaine compétition est en février avec de nouveau le Grand Slam de Paris. Je m’y prépare donc pour être totalement prêt et tenter d’être classé.
Quels sont vos objectifs pour la saison 2021-2022 ?
Pour cette saison, ma priorité est la qualification pour les Jo de Paris 2024. C’est une qualification pour représenter la Côte d’Ivoire et non la France. À côté de ça, mon objectif de l’année est d’obtenir mon BTS, car je fais des études à côté du judo, à la Providence. Je suis en deuxième année de BTS et cette année je vais avoir des examens pour obtenir le diplôme.
Julie Michel
Crédit photo : ASC Judo.