Au sortir de l’élimination du RC Salouël Saleux de la Coupe de France, Alexis Derobert soulignait avant tout le positif de cette aventure.
Quel sentiment domine ? La joie d’en être arrivé là ou la déception que cela se termine ?
Très franchement, je n’ai pas de déception, j’ai vu 18 copains, 18 mecs ensemble depuis ce matin 10h30. Il n’y a pas de déception, on est arrivé au 8ème tour de la Coupe de France, on a mouillé le maillot, je pense qu’on a fait 45 minutes de qualité, où on a montré qu’on pouvait rivaliser avec eux. Maintenant, la marche était haute. On est tombé contre une vraie belle équipe. Des regrets, franchement, je n’en ai pas. Je suis fier de mes potes, je suis fier de mon public, je suis fier, tout simplement, c’est le mot de la journée. On aurait pu marquer un but, les faire douter, y croire encore plus. Ça fait partie du jeu, mais je pense qu’en première mi-temps on aurait mérité de marquer.
Sur la deuxième mi-temps, on a l’impression que ça a un peu craqué physiquement ?
Je pense qu’eux sont beaucoup plus prêts que nous physiquement. Nous, on s’entraîne deux fois par semaine, on est des amateurs, on a notre boulot à côté, eux, ils s’entraînent tous les jours. Je pense qu’ils vivent des moments plus intenses à l’entraînement que nous. Même si on avait rajouté une charge de travail cette semaine. On a senti la différence à un moment donné quand on a poussé, parce qu’on a quand même essayé de pousser. La marche était trop haute, c’est le jeu, ça arrive. On a pris des risques, c’était ce que voulait le coach, on voulait jouer pour gagner. On a essayé, mais on est tombé contre une vraie belle équipe, il fallait bien que ça s’arrête un jour.
Qu’est-ce que cela fait de jouer sur cette pelouse ?
C’est un rêve de gosse. On est plusieurs à avoir évolué au sein de l’ASC en catégories jeune, jusqu’à l’adolescence. Et il aura fallu que j’attende mes 30 ans pour fouler la pelouse de la Licorne. Une vraie belle pelouse, en plus. Je pense qu’on n’a pas été ridicules sur une belle pelouse, une grande belle pelouse, même, parce qu’elle est grande ! C’est un sentiment de fierté. Il y avait juste à regarder en face de nous, elle était bien pleine cette tribune, c’était magnifique.
Et en termes de repères, comment on s’adapte ?
Ça change mais on a eu la chance de pouvoir s’entraîner vendredi soir dessus. Donc on avait déjà pris un petit peu nos repères. On ne connaissait pas du tout l’hybride pour la plupart, donc on était un petit peu en difficulté. Moi, pour me chausser, j’étais un peu mitigé, j’ai changé à la mi-temps où je suis passé en vissés après avoir débuté en moulés. Mais je pense qu’on s’est plutôt bien adapté, on a produit du jeu, on a montré de belles choses aujourd’hui, encore. Comme depuis le début de la Coupe de France, je crois.
Je pense que notre parcours est costaud et bien mérité.
Ce qui est impressionnant et restera de votre parcours, c’est que vous avez affronté 6 équipes de niveau supérieur…
On est un petit Poucet caché parce qu’on a des joueurs qui ont évolué à l’échelon supérieur, je pense que ça s’est vu aujourd’hui qu’on avait des mecs capables de rivaliser avec une N3. Je pense que notre parcours est costaud et bien mérité. On a écrit l’histoire de la Coupe de France à tout jamais parce qu’on est la seule équipe de deuxième division de district à être arrivé au 8ème tour de la Coupe de France.
Et maintenant, c’est le retour au championnat, il va falloir redescendre ?
Il faut redescendre, mais c’est la force de notre groupe. On ne va pas se mentir, on a payé un peu cher notre parcours de Coupe de France en championnat, mais je connais mon groupe, je sais ce qu’on veut faire, je sais qu’on veut être champions de D2 et je sais qu’avec le groupe qu’on a, on va le faire. Si j’ai un mot à dire à nos adversaires en championnat, c’est que ça y est, le rêve est terminé, on revient à la réalité, donc qu’ils se tiennent prêts parce que ça va cogner.
Morgan Chaumier
Crédit photo : Léandre Leber – Gazettesports