On pensait que cela n’arriverait jamais. Surtout pas à l’occasion d’un match de football féminin et qui plus est, amical et donc sans enjeu. Et pourtant, le pire est arrivé. Cela s’est passé un dimanche matin entre deux équipes quasiment anonymes : Argoeuves et Warloy Baillon. Soit d’un côté, une équipe (Warloy) qui habituellement, évolue en championnat avec des joueuses licenciées et de l’autre, une formation inédite avec des joueuses venues d’un peu partout. Le club d’Argoeuves qui espère créer une formation féminine avait donc pris cette initiative. Il avait laissé ses installations aux joueuses d’Argoeuves. Au bout de 22 minutes, l’arbitre bénévole a dû arrêter la rencontre qui dégénérait. A tel point que des blessées ont été déplorées, à commencer par l’arbitre. Une joueuse de Warloy Baillon a même une incapacité de travail pour une durée de dix jours. Alors, on s’interroge. Comment cela a-t-il pu arriver ? Qui a commencé à « mettre le bordel » sur le terrain ? Comment un simple match amical a-t-il pu engendrer de tels incidents ? Aussi bizarre que cela puisse paraitre, les conséquences et les sanctions ne seront pas sportives. Etant entendu que les joueuses d’Argoeuves n’étant pas licenciées, le District de la Somme ne peut rien faire. C’est donc la Justice qui va se prononcer. Et dire que ce match devait opposer « des joueuses amies ». Nul doute que plus jamais, on ne pourra affirmer que dans le foot féminin, tout baigne.
Lionel HERBET
(Photo : Glenn Harper CC BY SA)