Il y a un peu plus d’un an, Tarik Merras fondait son club de MMA, le T.M Fight Club. Le coach amiénois nous fait découvrir sa structure.
Après avoir beaucoup combattu et participé à de nombreuses compétitions, que ce soit en grappling, en pancrace ou en MMA à l’étranger, Tarik Merras a décidé de créer son club de MMA suite à la légalisation de la discipline en France. Il nous précise d’ailleurs qu’il est « un des premiers à avoir créé un club affilié à la FMMAF (Fédération de MMA Française)« . Pour reprendre les mots de l’ancien combattant « La FMMAF a été créé quand le MMA est devenu légal en France, elle permet d’encadrer le MMA en France, par exemple j’ai dû passer un diplôme d’entraineur avec la fédération.«
« Le MMA est un mélange d’arts martiaux donc on pratique 3 disciplines : la boxe-thaï, le K-1 et le grappling pour travailler au sol » nous explique Tarik Merras, un travail sur trois disciplines différentes mais complémentaires. Il explique également que les entraînements sont divisés en trois aspects essentiels, « Ce sont des entraînements avec 3 axes : le cardio, la technique et le mental. On ne peut pas se passer d’un de ces trois aspects quand on fait du MMA ». Le TM Fight Club, bien que récent, arrive tout de même à obtenir des résultats, « J’ai des licenciés qui ont participé à des compétitions cet été et qui sont revenus avec des victoires, comme par exemple à Marseille, où j’ai un gars qui a remporté une médaille d’or ». Le prochain rendez-vous pour le club amiénois est un gala international de MMA en Belgique le 20 novembre.
Un sport qui souffre encore de son image
Malgré la légalisation de la discipline en France, le MMA souffre encore de son image de sport violent, sans règle et sans limite, une image que Tarik Merras aimerait changer, « En France, on a encore l’image d’un sport très violent, ou il n’y a pas de règle, on voit du sang, des coups violents, etc. On oublie totalement le côté très technique de cette discipline, et nous, que ce soit dans le club ou même la fédération, on essaie de changer cette vision. » Un objectif qui prendra du temps mais qui n’est pas totalement impossible, notamment grâce aux jeunes qui s’essaient à ce sport, car comme nous le confie l’entraineur, « On doit aussi faire comprendre aux jeunes qui se lancent dans ce sport qu’il y a des règles, des techniques à utiliser, par exemple il faut apprendre comment ramener quelqu’un au sol, comment on se met en sécurité… Ce sont des choses que les jeunes ne connaissent pas et finalement c’est une discipline tellement riche en termes de techniques que les jeunes adorent ». Pour lui, c’est une chance de pouvoir « montrer aux jeunes que sur Amiens il y a la possibilité de pratiquer cette discipline correctement, en étant encadré et reconnu par la FMMAF. »
En France, on a encore l’image d’un sport très violent, ou il n’y a pas de règle, on voit du sang, des coups violents
Le MMA, bien qu’étant officiellement une jeune discipline, peut compter sur une fédération qui cadre et réglemente ce sport, des limites que Merras Tarik comprend tout à fait et approuve, « on veut faire comprendre aux gens que le MMA est une discipline cadrée, avec des règles, comme par exemple pas de coups derrière la tête, pas de doigts dans les yeux, etc. Il y aussi certaines techniques qui sont par exemple interdites par la fédération tant qu’elles ne sont pas maîtrisées parfaitement, car elles peuvent être dangereuses ». Il précise également que son club est le seul à proposer un « vrai » apprentissage du MMA dans la région, « certains clubs revendiquent l’enseignement du MMA, mais on est le seul de la région à être reconnu et affilié à la FMMAF ». Une reconnaissance de la fédération qui n’est pas ordinaire. « Il faut des diplômes pour entraîner les gens au MMA et c’est important que la fédération exige les diplômes. Nous ici, on a passé les diplômes nécessaires avec la fédération, on peut donc accueillir les gens qui veulent s’essayer au MMA« .
Vous pouvez retrouver les infos concernant le club sur le lien suivant : https://www.facebook.com/k.b.g.mma/
Deparis Maxime
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