On a beau être blindé et gavé d’émotions fortes, ce que nous avons vu ce dimanche en début d’après–midi a ému sûrement des millions de Français. Cette image de la passation du drapeau olympique à la maire de Paris Anne Hidalgo est un geste énorme.
Pensez que cette cérémonie de la passation des drapeaux n’est jamais arrivée pour ce qui concerne Paris puisqu’en… 1924, elle n’existait pas. On imagine l’émotion qu’a dû ressentir Anne Hidalgo qui a vécu un moment unique dans son existence puisque même un Président de la République ne l’avait pas connu. Ces Jeux de Tokyo ont été en définitive une grande réussite. D’abord, ils avaient été retardés d’une année en raison de la pandémie ce qui n’était jamais arrivé auparavant. Mais surtout les organisateurs ont pu compter sur une masse de bénévoles qui se sont montrés d’une énorme disponibilité envers les athlètes qui ont eu d’autant plus de mérite qu’il n’y avait pas de public.
La cérémonie de clôture s’est déroulée avec émotion d’autant qu’au même moment, sur la place du Trocadéro et à deux pas de la Tour Eiffel, des médaillés français revenus de Tokyo ont pu partager leur joie avec les spectateurs venus en nombre. Le public a ainsi pu approcher de près les médaillés de l’escrime, du judo notamment. Car il faut bien se mettre dans la tête que Paris, c’est dans trois ans seulement. C’est la première fois que des Jeux auront lieu trois ans après et il est évident que les participants de Tokyo espèrent être à Paris en n’oubliant pas que des jeunes vont émerger. Ainsi pour ce qui concerne notre département la Somme, nous avions quatre représentants en ajoutant les deux paralympiques qui seront au Japon ces prochains jours.
Place aux Jeux Paralympiques
À ce sujet, nous constatons que la Somme est revenue de Tokyo sans aucune médaille ce qui n’est pas le cas de l’Aisne et de l’Oise. Mais voilà que nos voisins récupèrent des athlètes qui sont soit vraiment originaires de l’Oise et de l’Aisne, ont vécu quelques années ou tout simplement signé dans un club qu’ils ont quitté plus tard. C’est l’éternel débat depuis que les JO existent. Tout comme le bilan des médailles qui dans le décompte final (la France est 8e) ont le même poids alors que ce n’est pas le cas. Etre champion olympique du décathlon par exemple est quelque chose de très important mais à l’arrivée, elle ne vaut pas plus qu’une autre obtenue dans une discipline moins médiatisée et c’est dommage. Place maintenant aux Jeux paralympiques avec deux Samariens Erika Sauzeau et Redouane Henouni-Bouzidi qui devraient arriver sur place ces prochains jours.
À Beauval, sa ville natale, on est fier d’Erika à qui la municipalité a confectionné une grande banderole la gloire de la rameuse du Sport Nautique d’Amiens.
Lionel HERBET
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