Après une première partie sur la préparation ainsi qu’au début de Victor Eonnet sous les couleurs d’Arthritis, voici le second volet consacré a la maladie de Lionel Comole et à ses conséquences au quotidien.
Des rhumatismes d’usure dans de nombreux sports
La preuve qu’avec un traitement adéquat et un protocole strict qu’il suit « depuis vingt ans », il a retrouvé de la « fluidité » alors que les maladies en question « bloquent le mouvement ». Et attention, prévient Lionel Comole ! « En France, plus de 4000 enfants souffrent d’arthrite juvénile. C’est une inflammation de l’articulation qui entraîne sa destruction. Comme l’arthrose ou les rhumatismes, ces maladies ne sont pas réservées aux personnes âgées ». Autre exemple : la polyarthrite rhumatoïde. « La moyenne d’âge des personnes touchées est de 32 ans » précise le directeur général de la Fondation Arthritis. L’enjeu est de taille car « dans de nombreux sports, la répétition des gestes et des efforts provoque des rhumatismes d’usure. Alors la Fondation cherche des solutions avec des projets hyper excitants de reconstruction articulaire, à base de cellules souches qui boostent la repousse du cartilage. Et il y a aussi d’autres projets pour réguler le système immunitaire qui s’est dérégulé en venant attaquer les articulations ».
Ci-dessous, les chiffres des RMS (rhumatismes et maladies musculo-squelettiques):
Debout à 5h30 tous les jours, Lionel Comole commence par du renforcement musculaire et des assouplissements. « Et quand j’ai mal, je le fais encore plus longtemps et plus fort ! » insiste-t-il, les mâchoires serrées. « Les rhumatologues qui se tiennent au courant des évolutions poussent maintenant à l’activité physique. Et les médecins généralistes aussi, alors qu’on avait longtemps conseillé à ceux qui avaient mal au dos de ne pas bouger, de rester allongés ».
Le sport (…), c’est l’art du mouvement.
Lionel Comole
On le comprend, le mouvement, c’est la vie et c’est ce qui a permis à Lionel Comole de ne pas sombrer. Depuis un peu plus de dix ans, il dirige la Fondation Arthritis avec ces valeurs-là : « le sport a énormément de sens, c’est l’art du mouvement. Si je pousse le sport à travers la Fondation Arthritis, c’est parce que, personnellement, malgré les douleurs, les complications dans les soudures de mes articulations, je n’ai jamais arrêté le mouvement ». Quel plus beau mouvement que celui d’un voilier qui vole sur la crête d’une vague ? Ce n’est pas Victor Eonnet qui dira le contraire ! Le skipper samarien ne pouvait donc pas rester insensible à cette grande cause.
Le plaisir fait oublier la douleur
La rencontre avec Lionel Comole coulait de source. « Victor, il fait tout pour que ses articulations ne soient pas soudées, en s’adaptant à un environnement mouvant, souligne Lionel Comole. Sur son bateau, il se retrouve tout seul, comme quand on souffre. Mais ce qu’il fait, c’est le plaisir absolu. Et avec du plaisir, on oublie la plupart de nos douleurs et on arrive à soulever des montagnes. Sponsoriser un navigateur, c’est une opportunité qui ne coûte pas à la Fondation car Victor amène des partenaires donateurs, qui s’engagent parce que le projet correspond à leurs attentes. Il ne va pas participer à la Mini Transat seulement pour lui mais aussi pour Arthritis, pour montrer que ce sont des maladies qui touchent aussi les jeunes et que l’on a besoin de financer la recherche« .
Une journée en mer avec Victor Eonnet à gagner !
D’ici le départ de la Mini Transat, prévu au tout début de l’automne prochain (2), la collaboration entre le skipper amiénois et la Fondation Arthritis va permettre aux donateurs intéressés d’assister aux « runs », les courses d’essai de Victor Eonnet, dont le voilier est amarré à La Turballe (Loire-Atlantique). Le même geste est envisagé en faveur des enfants touchés par les maladies articulaires et qui aiment la voile. Et l’idée d’une tombola sur les réseaux sociaux comme Facebook est dans l’air, pour offrir une journée en mer avec Victor Eonnet. Un beau cadeau qui pourrait également concerner les adeptes du jeu en ligne Virtual Regatta…
Reportage : Léandre Leber
Rédaction : Vincent Delorme
Crédits Photos : GazetteSports
(2) : La Mini Transat 2021, 23ème édition, s’élancera des Sables d’Olonne (Vendée) le 26 septembre. Direction St François (Guadeloupe) après une escale à Santa Cruz de La Palma (Canaries), soit un total de 4050 milles (7500 km). 84 skippers sont inscrits.