Quand la saison cycliste va-t-elle reprendre dans notre région? Le président du comité départemental Jacky Crépin a fait part de son inquiétude. Et après le report ou même tout simplement l’annulation du Prix de Montdidier qui, depuis des lustres a l’habitude de lancer la saison, il craint que les coureurs ne puissent reprendre leur activité qu’à partir du mois d’avril.
C’est que les autorités n’ont pas donné le feu vert au cyclisme amateur privé de compétitions, à l’inverse des professionnels. Il est question de huis clos et franchement, nous nous interrogeons sur le bien-fondé de cette décision que personnellement, nous qualifions d’injuste. Le monde du spectacle est touché et il nous semble que cela soit aussi injuste. Mais que dire par exemple de la pétanque et évidemment du cyclisme ! Il a été prouvé que le virus se développait le plus en milieu clos, à l’occasion de rassemblements familiaux.
Le cyclisme est un sport de plein air
Les coureurs n’ont pas de contact et le public peut très bien être éparpillé sur le parcours en respectant les normes de sécurité. Donc à notre humble avis, le cyclisme reste aujourd’hui le seul sport qui pourrait se dérouler normalement. Les pratiquants sont les premières victimes. Ils continuent à s’entrainer mais on le sait, rien ne remplace la compétition. Au-delà du fait que le cyclisme régional sera au point mort encore deux mois environ, peut-on imaginer que tout repartira normalement ? Il est certain que des organisateurs vont se décourager et baisser les bras, que des municipalités seront moins décidées à aider financièrement les organisateurs.
Oui pour être clair, nous sommes inquiets pour cette saison cycliste dans la région
Plus que jamais dans le cyclisme, le fossé s’agrandit entre le monde pro et amateur. Il nous plait de souligner que pour le prochain Tour de France, Christian Prudhomme le grand patron d’ASO a fait un geste qui est celui d’accueillir une équipe supplémentaire au départ qui est fixé on le sait en Bretagne. Chaque équipe (au total il y en aura 23) sera composée de 8 coureurs. Soit un peloton plus important que celui autorisé par l’ UCI. Un accord a été trouvé et outre le Tour de France, les organisateurs du Giro et de la Vuelta ont accepté également cette proposition. C’est ce qui s’appelle la solidarité et nous approuvons totalement même s’il faudra hélas s’attendre à enregistrer des chutes lors des premières étapes.
Ces derniers jours, l’UCI a pris certaines décisions importantes. Ainsi, l’usage des corticoïdes sera interdit en 2022. Mais la plus importante et qui ne recueille pas l’adhésion des coureurs est celle d’interdire aux coureurs de s’asseoir sur leur tube de cadre et d’utiliser leur avant-bras comme point d’appui. Nous avons tous assisté à ce spectacle périlleux et avions vraiment peur qu’un coureur ne chute alors qu’il était assis sur son tube de cadre dans une position acrobatique mais aussi dangereuse et ce à plus de 80km/h. Aussi bizarre que cela puisse paraitre, cette décision est loin de recueillir l’adhésion des coureurs qui jouent parfois avec leur vie. Certains se montrent même ironiques et affirment que bientôt, un coureur ne pourra plus lever les bras quand il gagnera une course.
Cette décision de l’UCI sera en vigueur dès le 1er avril 2021 mais elle va sûrement déchaîner les passions. En ce qui nous concerne, cette décision de l’UCI est juste car il convient de protéger les coureurs. Enfin et tout le monde est d’accord, les coureurs n’auront plus le droit de jeter n’importe où leurs déchets.
Les organisateurs devront prévoir des lieux où seront jetés bidons, sacs de ravitaillement. Le cyclisme se met à l’heure de l’écologie et ma foi, nous approuvons également.
Lionel Herbet
Crédit photo Image d’illustration Leandre Leber Gazettsports.fr