Alors que la situation économique est difficile en ce moment pour le football professionnel français, entre pandémie et droits télé, certains acteurs envisagent des conséquences, notamment sur les joueurs.
Fin décembre, Jean-Marc Mickeler, le patron de la DNCG, livrait dans les colonnes de L’Équipe son analyse de la situation économique des clubs professionnels français dans un contexte encore plus dégradé par la situation de Mediapro sur le front des droits télés. Déjà offensif sur la question de la rémunération des joueurs en juin dans Les Échos, où il proposait un plafonnement des salaires, il revenait donc à la charge : « Sans réduction drastique de la masse salariale, il n’y a pas de pérennité du modèle. […] Une réduction de la masse salariale de 30% permettrait de revenir à une forme d’équilibre économique »
Je pense que les très grands joueurs ne seront peut-être pas impactés, mais tout le reste, ça risque de changer.
Oswald Tanchot
Une situation sur laquelle est revenu Oswald Tanchot en conférence de presse cette semaine. Pour lui, c’est avant tout aux joueurs d’« avoir une prise de conscience de l’éco-système dans lequel ils sont aujourd’hui, de l’environnement du football qui est en train de changer. » Ainsi, selon lui, il ne faudrait pas s’attendre à pouvoir obtenir des conditions aussi favorables que par le passé au niveau des contrats : « Dans les demandes, les attentes financières en termes de contrat, il va y avoir une redistribution des cartes. Je pense que les très grands joueurs ne seront peut-être pas impactés, mais tout le reste, ça risque de changer. »
Le coach amiénois poursuivait en conseillant ses joueurs et en les incitant à la prudence : « Que ce soit dans le cadre de leur choix de carrière pour prolonger dans un club, parfois jouer un peu plus la sécurité. De savoir, quand tu es dans un club sain, que c’est peut-être bien de rester là où tu es. Et c’est le cas d’Amiens. Je pense qu’il faut en avoir conscience. » Un avis que partageait son défenseur Mickaël Alphonse lorsqu’il était appelé à se prononcer sur le mercato : « Avec la conjoncture actuelle, le covid, se projeter ailleurs, ce n’est pas évident. Il y a une réalité qui fait qu’il faut se concentrer sur son club. »
Notons que parmi les joueurs amiénois les premiers concernés par la négociation d’un nouveau contrat se trouvent aux premiers rangs Mendoza, Timité, Traoré et Sy, en fin de contrat avec l’ASC cet été.
Morgan Chaumier
Crédit photo : Léandre Leber – Gazettesports