Suite à la décision prise par la Fédération Française de Hockey de mettre un terme aux compétitions, nous sommes partis à la rencontre de Mathieu Morcrette, président de l’ASC Hockey-du-Gazon, afin qu’il nous dresse un bilan de la situation actuelle du club, et qu’il nous parle de la suite.
Bonjour Mathieu ! Quand avez-vous pris la présidence du club, et quels sont vos objectifs pour le club ?
J’ai pris la présidence il y a un an et trois mois. Les objectifs du club n’ont pas changé : intégrer les quatre ou cinq meilleurs clubs français via une politique d’augmentation des compétences au niveau de l’encadrement, et aussi en formant mieux nos jeunes joueurs. On a aussi une politique d’attractivité auprès des joueurs extérieurs. On essaie d’attirer les meilleurs.
Comment gérez-vous la situation actuelle et quels sont les impacts du confinement sur le club ?
Les terrains sont fermés. On a un préparateur physique qui donne un programme physique à faire chez soi, mais ça ne remplace pas l’entraînement sur le terrain. Le fait que la compétition soit terminée enlève, je suppose, un petit peu de pression en Élite. Il faudra reprendre. Je ne sais pas dans quel état seront les joueurs, mais j’espère en bonne forme ! (Rires) On a estimé que si ça devait reprendre, on avait besoin d’au moins quatre semaines pour retrouver un rythme correct.
La Fédération Française de Hockey a décidé d’arrêter les compétitions, qu’est-ce que vous pensez de cette décision, et qu’est-ce que cela implique pour le club ?
Ça implique un arrêt très long de hockey. Je pense que la décision est juste. La Fédération a décidé qu’il n’y aurait ni de montée ni de descente. Contrairement au football, on n’a pas de mauvaise surprise. On n’aurait pas été touché si elle avait décidé de faire des montées et des descentes, puisqu’on était septièmes. On n’aurait pas été concernés par la relégation. De toute façon, aucune décision n’aurait été bonne. Le mieux, ça aurait été de ne pas être confinés. Après, est-ce que l’on pouvait reprendre au mois de septembre, je ne sais pas. C’est compliqué. Comme beaucoup de jeunes reprennent des études au mois de septembre. C’était peut-être la meilleure solution pour notre sport, où il n’y a pas beaucoup d’enjeu financier.
Je pense que la décision est juste. La Fédération a décidé qu’il n’y aurait ni de montée ni de descente. Contrairement au football, on n’a pas de mauvaise surprise.
Avez-vous, pour le moment, une idée de ce que le club mettra en place lorsque les activités sportives pourront reprendre ?
Ce sera très proactif, c’est clair. Parce qu’on a tous envie de prendre une crosse et d’aller taper dans la balle. On va dire que, pour l’instant, les informations ne sont pas tellement compréhensibles. On espère pouvoir retrouver les terrains le 2 juin, même si c’est en demi-groupe, ou en effectif partiel. Je pense que le 11 mai, ce ne sera pas possible. Le 2 juin, si les courbes de réanimation et d’hospitalisation diminuent, je dirais qu’il y a un espoir pour qu’on rouvre au mois de juin, pour qu’on puisse se retrouver et faire des petits matchs, ou au moins taper dans la balle.
Pouvez-vous nous dresser un bilan de cette saison 2019/2020 ?
On a eu une première partie de saison un petit peu difficile, même si on n’était pas complètement à la rue. Et là, on allait aborder les matchs un petit peu plus faciles. Ça allait être des équipes qui étaient un petit peu plus de notre niveau. On avait deux Pakistanais, qui étaient très bons et qui apportaient beaucoup dans le jeu. On attendait avec impatience cette deuxième partie de saison, et ces prochains matchs. On a fait un championnat en salle raisonnable puisqu’on a été en demi-finale. On avait nos filles qui devaient jouer la Nationale 2, qui étaient très motivées et, malheureusement, qui n’ont pas pu jouer leurs matchs. Ça, c’est une grosse déception. Mais en tout cas, elles s’étaient préparées et il y avait une belle motivation. Après, chez les jeunes, on progressait, comme d’habitude.
Qu’espérez-vous pour la saison prochaine ?
Qu’on puisse faire la saison complète ! (Rires) Déjà, j’espère ça. Après, bien sûr, progresser dans le niveau et dans le classement en Élite. On va recommencer notre Nationale 2 chez les filles. On a à cœur de réussir.
Un petit mot pour vos licenciés ?
Je suis impatient de les retrouver !
Angélique Guénot
Crédit photo : Coralie Sombret – GazetteSports.fr