BOXE : C. Sebire « Fier de disputer ce combat à Amiens »
Nous sommes maintenant à quinze jours de la plus grande soirée pugilistique qui aura eu lieu au cirque d’Amiens, depuis des décennies.
Le duo Jérôme Fouache-Olivier Duprez mais aussi les bénévoles qui seront de service ce samedi, attendent avec impatience le moment d’assister à ce qui restera, quoiqu’il arrive, comme un grand évènement sportif de l’année dans la capitale … picarde.
Christopher Sebire est un garçon qui, au plan régional, n’a pas la même réputation qu’un Johann Duhaupas, un Karim Achour, un Tony Averlant ou un Cédric Vitu mais c’est d’abord et surtout un garçon qui fait honneur à son sport.
La boxe, Christopher la pratique depuis maintenant plus de dix ans et il a toujours travaillé (il fait les 3×8) pendant sa carrière. En un mot, la boxe n’a pas permis à Christopher de s’enrichir et on espère pour lui que ce combat contre l’Argentin Coggi, pour le titre mondial WBF des super-légers, lui permettra de mieux vivre lui et sa petite famille.
Autre particularité dans la carrière de Sebire : avoir commencé à Amiens avec Jérôme Fouache puis avoir continué à Rouen avant de revenir pour terminer à Amiens avec Jérôme Fouache avec qui, il s’est associé, pour le meilleur, on l’espère.
Lorsqu’il est venu la semaine dernière à la Licorne, afin de donner le coup d’envoi du match Amiens SC- Troyes, Christopher Sebire a eu le temps de signaler à notre ami Mathieu Dubrulle et nous même où il en était et quel espoir il avait de décrocher la timbale ?
Christopher Sebire n’est pas du genre à vendre la peau de l’ours car il sait toute la difficulté de son sport mais aussi les qualités intrinsèques de son adversaire, fausse-garde et qui possède un superbe palmarès. Mais un palmarès construit surtout à partir de combats disputés en Argentine le plus souvent.
« Mon entrainement se déroule bien que ce soit à Amiens, à Rouen ou à Cormeilles en Parisis. J’ai entamé la mise de gants voici une quinzaine et j’accumule les rounds avec des sparrings qui sont le plus souvent des gauchers, notamment Maxime Baussire, classé 4e au plan européen, Guillaume Frénois et Franck Petitjean, un ancien adversaire et qui lui, est challenger au niveau européen.
« C’est évidemment pour moi une fierté que de disputer un combat pour le titre à Amiens.
« Plus le combat arrive et plus je sens qu’il y a une attente dans le public. Je note un certain engouement et on me sollicite par exemple pour donner le coup d’envoi d’un match de football devant 8000 spectateurs. Les joueurs ont été sympas. Ils sont venus m’encourager.
« Coggi est un gaucher. C’est un boxeur qui attend son heure. A l’inverse de moi, c’est un boxeur qui vit de son sport. Moi je travaille, j’ai une vie de famille mais je suis un acharné à l’entrainement. Je pense que sur le ring, il aura faim et envie de me « découper la tête ». Il va falloir que j’adopte une boxe tactique. Je ne dis pas que Coggi sera le favori mais il faut reconnaitre qu’il a un beau palmarès. Mais de mon côté, j’ai aussi un beau palmarès. Peut-être il y a trois défaites en trop mais elles furent concédées à l’étranger pour disputer des titres intercontinentaux. Cela m’a permis d’acquérir de l’expérience.
« C’est vrai que je vais faire le grand saut puisque je vais passer directement d’un championnat de France à un mondial. Je pense que nous serons au même point Coggi et moi car nous n’avons pas beaucoup boxé depuis un an.
« Ce sera seulement mon quatrième combat à Amiens mais avec Jérôme nous sommes allés parfois à l’étranger.
« Maintenant, je ne connais pas le cirque d’Amiens mais on m’a dit qu’il ressemblait beaucoup au cirque d’Hiver à Paris ».
PS : Normalement, Coggi doit arriver à Amiens dans la semaine précédent le combat. Une conférence de presse est prévue à l’Hôtel de Ville d’Amiens afin de présenter les deux boxeurs.
Lionel HERBET