Après une phase de poule plus que satisfaisante, avec une première place et un bilan de neuf victoires et trois défaites, la capitaine des Licornes du RCA Catherine Bourbon et le coach Hugues Rauline ont accepté de réagir.
Quel bilan tirer de cette première partie de saison ?
Catherine Bourbon : « Ce que je retiens surtout c’est une belle progression du groupe, tant sportivement qu’humainement. Sur le plan compétitif on a passé un cap, on prend du plaisir sur le terrain, on prend plaisir à s’entraîner, les filles sont impliquées, et ça fait vraiment plaisir. »
Hugues Rauline : « C’est un bilan positif. On a bien progressé et avons montré des choses plus qu’intéressantes. Le peu de fois où on a perdu, c’est à dire trois fois cette saison, on a été à la peine sur la difficulté physique et à l’impact. C’est un de nos points à améliorer mais le travail a été fait. »
Penses-tu que c’est dû à cette nouvelle organisation ?
C.B. : « Cette année le club nous a donné les moyens pour réussir. On a eu les conseils de deux coachs, d’anciennes joueuses sont venues apporter leur expérience lors de nos entraînements, donc ça met en place. Ça nous a fait du bien dans la saison jusque là, oui. »
Peut-on déjà parler d’une saison réussie pour les féminines du RCA ?
C.B. : « Je pense que d’un point de vue sportif on a réussi. On finit premières d’une saison où notre seul objectif était de constituer un groupe. De base, notre volonté était de faire jouer tout le monde, à une fréquence plus ou moins équivalente pour que le groupe s’approche d’un niveau homogène. Au final on se rend compte lors de ce dernier plateau que certaines ont particulièrement bien progressé, et c’est une des grandes satisfactions de cette saison. »
H.R. : « Qu’importe la suite, ça sera une saison réussie. Amener des joueuses, et une équipe à ce niveau et finir premières ce n’est pas évident et elles ont su le faire. La suite c’est les demi-finales mais jusque là c’est très positif. »
Quel(s) point(s) négatif(s) sont à retenir de cette phase de groupe ?
C.B. : « La première chose qui me vient c’est le cardio. On a du mal à tenir les longues phases de jeu, et quand on enchaîne nos matchs on se fait manger par des équipes qui ont notre niveau. La deuxième chose c’est la profondeur de l’effectif. On a un super groupe, mais on garde toujours cet objectif de jouer à XV un jour. »
H.R. : « Il manque un peu de travail physique dans le groupe, mais surtout répondre à l’impact et à l’agressivité. Face à des défenses agressives on a souvent eu du mal à trouver la solution. »
Quel plateau ou match t’a le plus marqué ?
C.B. : « Je pense au premier tournoi de la saison, à domicile face à Armentières et Grande-Synthe. On a montré une super entente sur le terrain, et on s’est rendues compte à ce moment là qu’on pouvait espérer quelque chose de cette saison. Il y a ce truc qui s’est passé entre nous, on était dedans, et ça nous a parfaitement lancées pour cette saison. »
H.R. : « Je pense que sur chacun des tournois nous avons appris quelque chose. Il est vrai que le premier tournoi remporté à la maison nous lance parfaitement et nous fait prendre conscience de nos capacités, mais j’aime les matchs difficiles où il faut se révéler. J’ai donc envie de retenir le dernier tournoi, celui de dimanche, où j’ai même envie de féliciter les filles parce que dans la douleur elles ont montré une réaction avant d’empocher le second match. »
Vous rencontrez Roubaix en demi-finales, une équipe que vous n’avez pas croisée cette saison, comment préparer ce match ?
C.B. : « On les avait rencontrées la saison dernière et on se souvient de leur gabarit très physique. Cette saison on ne sait pas comment elles jouent mais on entend des choses comme quoi elles auraient faim sur chaque ballon. C’est à nous de bien préparer cette rencontre, car on veut aller le plus loin possible, on rêve de finir championnes. »
H.R. : « J’avoue ne pas connaître cette équipe roubaisienne. Le plus important pour nous c’est de bien clarifier le schéma de jeu, et que chacune sache ce qu’elle a à faire. On a confiance dans les filles, donc sauf si on a l’occasion franche, on ne se renseignera que très peu sur l’adversaire. Avant tout il faut que l’on tienne la pression, c’est le plus important. »
Propos recueillis par Benjamin Poupart
Crédit photo : Coralie Sombret – GazetteSports