Après la contre-performance à domicile, contre Metz, l’Amiens SC se doit de réagir ! Il a su montrer sa détermination face aux ténors de la ligue 1 dans ses derniers matches.
Nous avons parlé lundi avec les joueurs et nous avons longuement évoqué les raisons qui nous a amené à jouer un match négatif contre Metz pour trouver des solutions pour ne pas répéter le même schéma la prochaine fois que ce genre de match surviendra. La réunion était nécessaire pour appuyer là où cela fait mal, dégager ce manque de personnalité qu’on a eu sur ce match, avec peu de prises d’initiative, d’envie d’avoir les choses en main. La plus grosse erreur a été de ne pas faire, plutôt que de faire et se tromper. Il faut prendre de l’initiative et sur certains matchs on le fait quand on ne nous attend pas.
Nous avons commencé la semaine par quelque chose de différent et mettre le doigt sur les choses essentielles pour faire avancer tout le monde. Il y a une capacité d’écoute et de remise en question qui a été mise en avant, et maintenant nous avons un besoin de faire et de mettre des actes sur ce qui a été dit.
Il reste 11 matchs et on est à 5 points. Il ne faut pas se faire de faux ennemis comme quoi on n’est pas capable, c’est une barrière que l’on s’est posé nous-même. Il faut faire les choses simples pour faire avancer.
On est resté honnêtes les uns par rapport aux autres. On a une capacité pour répondre à tous cela et le foot n’est pas linéaire et cela peut basculer. Dans la position où on est, le maintien se jouera jusqu’au bout. Il ne faut pas se mettre un scénario cauchemardesque. La situation est difficile mais possible. Il n’y a pas de fatalisme. Les données qui sont face à nous ne parlent pas d’un miracle mais d’une situation compliquée mais réalisable. Nous sommes là pour répondre à ça et travailler dur pour y arriver. Il n’y a pas de solution miracle, mais il n’y a pas de fatalisme non plus, parce que sinon on aurait tous arrêtés depuis longtemps.
Marseille, un adversaire redoutable
Marseille est deuxième très confortablement, avec beaucoup de sérénité, beaucoup d’assurance et une capacité à marquer des buts sur des ballons anodins et une capacité de certains joueurs de s’exprimer offensivement, notamment Payet qui est un détonateur important de leur jeu.
C’est une équipe capable de très bien défendre même en déséquilibre. Ils sont capable d’attendre le bon moment pour faire mal à l’adversaire.
Au niveau des possibles absences de Payet et Thauvin ça ne change rien fondamentalement, il y a de très grosses qualités chez l’adversaire, c’est mieux quand des joueurs sont absents. Aujourd’hui notre solution n’est pas de la manière dont on va préparer le match ou la manière dont on va cibler tactiquement, je pense que le problème, il est autre part et qu’on doit gérer ça en priorité mais comment on va aborder le match.
Une équipe qui souffre mais qui tient
Il y a une capacité d’écoute et de mise en avant, avec le ton et la manière que montre l’équipe on y voit la volonté de solution et une manière positive de faire ce que l’on demande.
L’image que l’on donne est celle d’une équipe qui ne donne pas suffisamment mais cela vient d’une inhibition et d’une paralysie des joueurs, ils ont un petit peu peur du scénario, peur de certains moments, et on doit arriver à casser cela, et quand on arrivera à casser ça, et j’espère que les matchs vont le démontrer, tout va changer. Mais quand je vois les visages des joueurs pendant les matchs ce ne sont pas des joueurs qui n’en n’ont rien à faire.
Ils sont inquiets par la situation, mais ce ne sont pas des joueurs qui n’en ont rien a faire.
Je ne suis pas d’une assurance ou d’un enthousiasme sans faille et on est en constante réflexion de changer nos habitudes, trouver des solutions ou d’autres manières d’approcher les joueurs. Mais ça ne passera pas par le terrain, l’entraînement, les systèmes de jeu, par l’analyse vidéo, ça passera par un cheminement psychologique qui va nous permettre d’enlever ce qui nous bloque aujourd’hui.
La réponse vient toute seule, c’est qu’aujourd’hui, on passe une très longue période de matchs sans gagner, c’est ce qui créé, à un moment donné, la paralysie pendant le match qui nous empêche de nous exprimer pleinement. Les dix derniers minutes contre Metz sont celles d’une équipe qui n’a plus rien à perdre, simplement parce que les boulets tombent, les menottes tombent.
Le point sur l’effectif
Bodmer, Dibassy et Cornette ne seront pas de retour pour Marseille. Je les espère de tout cœur la semaine prochaine à l’entraînement avant le match d’Angers.
Mendoza est apte, médicalement, c’est une décision du club de la maintenir dans la posture dans laquelle il est.
Concernant Mbenza et Ghoddos, Je pense que ça peut rebattre les cartes, il y a eu des entrées intéressantes contre Metz et on a envie à un moment donné de donner l’opportunité aux joueurs vraiment qui ont faim, qui n’ont pas été marqués par les événements d’avant car ils n’étaient pas vraiment présents sur le terrain. Il y a quelque chose à faire avec des joueurs capables de renouvellement qui ont un état d’esprit très frais. On va essayer de s’appuyer sur cela pour rabattre un petit peu les cartes et changer psychologiquement l’état de l’équipe. Isaac est là depuis plus d’un mois, Saman s’entraîne depuis un petit moment, ce sont devenus de vraies solutions, comme Chadrac Akolo. Malheureusement, on en a beaucoup de solutions sur le plan offensif, moins sur le plan défensif mais on a des possibilités de rajeunir notre esprit.
Propos recueillis par Léandre Leber
Crédits photos : Léandre Leber – Gazettesports